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Playoffs NBA Conférence Est : Miami Heat intouchable ?

Fin avril en NBA, l’atmosphère est plus pesante. Les défenses plus serrées, les matches plus intenses, le public plus bruyant. C’est le début des playoffs, les phases finales de la saison, qui mettent aux prises les 16 meilleures franchises de la ligue. A l’Est, le Heat de Miami est l’indiscutable favori, et ses sept oustiders n’ont qu’un objectif : s’offrir le scalp de la franchise floridienne. Mais dans une série de confrontations au meilleur des sept manches, la mission semble quasi-impossible.
Article rédigé par franceinfo
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Miami (1) – Milwaukee (8)

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Le Heat version 2012-2013 est de ces équipes qui resteront dans l’histoire. 66 succès en 82 matches (deuxième meilleur bilan du XXIe siècle derrière les Mavs en 2007), 27 victoires d’affilée entre début février et fin mars (deuxième plus longue série de l’histoire derrière les Lakers en 1971) : Miami semble avoir trouvé la formule magique. Un basket « total » où tout gravite autour de LeBron James, capable d’évoluer à n’importe quel poste et de défendre sur n’importe quel adversaire. Le triple MVP – bientôt quadruple– a réalisé une saison hors-norme (26,8 points à 56,5% de réussite, 8,0 rebonds, 7,3 passes) au point de repousser dans l’ombre les deux autres composantes du Big 3, Dwyane Wade (21,2 pts, 5,1 rbds, 5,0 pds) et Chris Bosh (16,6 pts, 6,8 rbds).

Plus forts encore que l’an passé, notamment grâce à l’apport de la gâchette Ray Allen, les champions en titre se doivent de ne faire qu’une bouchée des joueurs de Milwaukee qui ont décroché le dernier spot qualificatif à l’Est. Misant sur la complémentarité de leur ligne arrière très offensive (Brandon Jennings, Monta Ellis, J.J Redick) et de la révélation défensive de l’année (Larry Sanders), les Bucks espèrent arracher un succès à domicile. Ils y sont déjà parvenus cette saison, en battant les hommes d’Erik Spoelstra (104-85) fin décembre. Les trois autres confrontations face au Heat se sont soldées par autant de revers. Logiques.

New York (2) – Boston (7)

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Une série qui sent bon la poudre et les années 70, entre deux équipes rivales pleines d’expérience. Avec un effectif de 31,3 ans de moyenne, New York présente même le roster le plus âgé de toute l’histoire de la NBA ! Attention toutefois : loin de tourner au ralenti, les Knicks sortent d’une saison exceptionnelle et n’avaient plus affiché tel bilan (54 victoires, 28 défaites) depuis la saison 1996-1997. Ce retour sur le devant de la scène, les pensionnaires de la « Mecque » le doivent surtout à Carmelo Anthony, qui n’a cessé de monter en puissance pour finir l’exercice en tête du classement des meilleurs marqueurs de la ligue (28,7 points par match), et au probable meilleur sixième homme de l’année, J.R Smith (18,1 pts).

La saison des Verts s’est avérée plus chaotique, notamment depuis la blessure de leur chef d’orchestre Rajon Rondo, victime d’une rupture des croisés fin janvier. Mais les Celtics ont de la ressource, de l’expérience et de l’énergie à revendre. A un petit match des Finales 2012 (défaite 4-3 face au Heat), les Celtics peuvent notamment compter sur un Jeff Green en grande forme pour viser l’exploit. Pas si improbable que ça : on ne doute plus de la capacité de Paul Pierce et Kevin Garnett à se sublimer lors des grands moments.

Indiana (3) – Atlanta (6)

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Souvent présentée comme l’équipe la plus à même de contenir le Heat à l’Est, l’armada des Pacers se retrouve, comme l’an passé, avec un premier adversaire tout à fait abordable. Indiana, c’est la défense avant tout. A peine plus de 90 points encaissés par match (deuxième meilleur total), 46 rebonds attrapés en moyenne (record NBA) : les joueurs de Frank Vogel se sont parfaitement adaptés à l’absence de leur meilleur scoreur, Danny Granger, touché au genou (5 matches seulement cette saison). La faute à Roy Hibbert, 2,18 m, tour de contrôle particulièrement intimidante, mais aussi au jeune ailier Paul George, 22 ans, auteur d’une année remarquable (17,4 points, 7,6 rebonds, 4,1 passes).

Face à eux, les Hawks ne semblent représenter pas une grande menace. Habituée aux phases finales depuis 2008, la franchise d’Atlanta n’a jamais passé le stade des demi-finales de conférence durant ce laps de temps. Principale lacune des faucons : le secteur intérieur, où Al Horford, poste 4 de profil, est bien seul sous les paniers aux côtés d’un Josh Smith qui ne cesse de s’écarter dans le périmètre. David West et Roy Hibbert s’en frottent les mains d’avance. 

Brooklyn (4) – Chicago (5)

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Comme le veut la logique du classement, l’affrontement entre Nets et Bulls s’annonce comme le plus difficile à pronostiquer de ce premier tour. L’an passé, la confrontation n’aurait pas fait un pli. Les premiers jouaient toujours à New Jersey et présentaient deux fois plus de défaites que de victoires, tandis que les seconds s’éclataient en tête de la division Central grâce à Derrick Rose. Depuis, les Nets sont passés à Brooklyn et Chicago a perdu son magicien, toujours convalescent (au moins psychologiquement) depuis sa grave blessure il y a près d’un an. Si les courbes ne se sont pas inversées, elles se sont indiscutablement rejointes.

A suivre tout particulièrement : la bataille des raquettes, entre la paire Boozer/Noah et le duo Blatche/Lopez, deux associations efficaces qui promettent d’intéressants face-à-face. La différence pourrait venir de Deron Williams, décevant car maladroit en début de saison, revenu à son meilleur niveau depuis le All-Star break. Son coéquipier Joe Johnson, qui a suivi la trajectoire inverse, aura quant à lui fort à faire pour tenir tête au sous-estimé Luol Deng. Même l’avantage du terrain, en faveur de Brooklyn, n’a qu’une importance que très relative, car les deux franchises affichent presque le même bilan à domicile et à l’extérieur cette saison. Vous avez dit indécis ?

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