Parker, 32 ans et ambition intacte
Est-il vraiment si loin le tout « petit » français qui serrait la main de David Stern le 27 juin 2001 après avoir été drafté par les San Antonio Spurs ? Physiquement les heures de musculation et le temps ont fait leur œuvre mais Tony Parker a toujours été, et sera sans doute, toujours le même. Un gagneur, un leader, un bosseur. Ce mental a tout épreuve lui a permis de gravir petit à petit les échelons de la grande ligue. Titulaire après seulement cinq matches en NBA, Champion en 2003, all-star en 2006, MVP des finales en 2007 et Champion d’Europe en 2013 avec le maillot bleu qu’il chérit tant. Ce parcours hors normes, Parker l’a bâti pierre par pierre, sans jamais changer d’objectifs. Les distinctions individuelles ? Très bien. Les titres collectifs restent néanmoins le seul et unique indicateur de la réussite d'une carrière. Avec quatre titres NBA (trois avec Parker), les Spurs sont déjà l’une des meilleures équipes de la période. Un nouveau trophée Larry O’Brien et la franchise rentrerait un peu plus dans la légende. Sept ans après le dernier, une éternité pour Parker, « TP » ne pense qu’à ça.
Parker monte en puissance
Ces Playoffs, San Antonio les a abordés en position de force. A l’aise dans son costume de meilleure équipe de la Ligue, la franchise texane pensait sans doute pouvoir se régler tranquillement au premier tour. Erreur. Les Mavericks de Dallas ont poussé les Spurs au match 7. Une série pendant laquelle Parker a alterné le bon (32 points au match 1, 21 au match 7) et le moins bons (10 points au match 4 et 12 au match 6). En retrait le Français ? La demi-finale de conférence face à Portland (victoire 4-1) a livré la réponse à cette question. C’est non. Sur les trois premiers matches de la série, Parker tourne à 26 points et 8 passes de moyenne. Un rythme de MVP. Oui Parker est toujours le leader des Spurs. Contrairement à d’autres, lui sait élever son niveau de jeu quand ça compte, quand ça compte vraiment. Les matches à pression, le natif de Bruges en Belgique n’en a jamais eu peur. Mieux, il les adore. C’est dans ces rencontres là qu’il se révèle.
Oklahoma City, pas un bon souvenir
La finale de conférence qui se profile face à Oklahoma City sera l’un des grands moments de la carrière de Tony Parker. Lui qui a déjà disputé quatre finales NBA et qui en a perdu une de la plus cruelle des manières l’an passé face à Miami sait l’importance pour les Spurs de revenir disputer le titre. Mais face aux Texans, c’est le Thunder d’Oklahoma City qui se dresse. Une franchise qui ne réussit pas toujours à Popovich et sa bande. En 2012, Durant et ses coéquipiers avaient sorti les Spurs 4-2 après avoir été menés 2-0 dans la série. Avec son équipe athlétique, OKC gêne une équipe des Spurs plus « terrienne ». Et notre Français dans tout ça ? Cette saison, il tourne à 20,5 points et 5,5 passes de moyenne face à Oklahoma City soit mieux que ses 16,7 points et 5,7 passes en saison. Et pourtant, Scott Brooks a dans ses rangs, les armes pour empêcher Parker de tourner en rond. Russell Westbrook est aussi rapide que lui mais plus puissant et plus grand. Face à lui, Parker profite des errements défensifs d’un joueur un peu fantasque. Mais quand le staff du Thunder décide de lui mettre le Suisse Tabo Sefolosha sur le dos, là « TP » est en souffrance, comme toujours face aux joueurs plus grand que lui et qui peuvent le tenir, ou au moins ne pas prendre la marée, sur la vitesse. Cet ajustement avait, en partie, fait basculer la finale de conférence ouest 2012. Il n’y a pas de raison que le Thunder ne choisisse un autre joueur pour défendre sur le leader offensif des Spurs. C’est donc un grand défi qu’attend Tony Parker. Ça tombe bien, les défis Tony Parker les a toujours aimés. Ce n’est pas à 32 ans que les choses vont changer.
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