NBA : quand la pandémie de Covid-19 offre une dernière danse à des joueurs perdus de vue
Des joueurs comme Lance Stephenson, Joe Johnson, Mario Chalmers ou encore Isaiah Thomas ont pu remettre un pied en NBA, pour des résultats très variables.
Comme partout à travers le globe, la recrudescence de la pandémie de Covid-19, boostée par le développement du variant Omicron, a eu pour conséquence de contrarier la vie de la NBA. Le championnat de basket le plus prestigieux au monde a dû composer avec les absences de nombreux joueurs, placés dans un protocole d'exclusion en cas de test positif (10 jours puis 6, depuis le 28 décembre). Résultat, certaines équipes ont dû fouler les parquets avec un effectif très diminué.
Au 6 janvier, 88 joueurs étaient sur le carreau simultanément, les Washington Wizards et les Indiana Pacers devant alors composer avec huit absences chacun. Au total, 12 rencontres ont aussi été reportées car au moins l'une des deux équipes ne pouvait présenter le minimum de joueurs requis. Mais ces ennuis ont eu un effet inattendu et même bénéfique pour la carrière de tout un panel de joueurs qui n'étaient plus forcément désirés en NBA.
Le comeback de Lance Stephenson
Les franchises ont eu besoin de boucher les trous à cause des trop nombreuses absences et ont ainsi eu recours une cascade de contrats courts, des "ten days contracts" qui leur ont permis d'intégrer un joueur à leur effectif pour une durée de dix jours. Au total, 109 contrats de ce genre ont été signés sur le seul mois de décembre. Pour mieux se rendre compte de ce que ce lot représente, seulement 29 avaient été enregistrés sur le reste de l'année 2021.
IT’S OFFICIAL ️
— Phoenix Suns (@Suns) January 11, 2022
We’ve signed @bismackbiyombo for the remainder of the season!#ValleyProud pic.twitter.com/FtXAFpXKEE
Pour la majorité de cette myriade de joueurs rappelés en NBA, l'intérim s'est terminé à expiration du bail. Mais d'autres ont remis les deux pieds dans la ligue à l'image du pivot Bismack Biyombo, dont les deux premières performances ont suffi à convaincre les dirigeants des Phoenix Suns de l'engager jusqu'à la fin de la saison. Et ce malgré les présences du premier choix de draft 2018, Deandre Ayton, de l'expérimenté Javale McGee, et du prometteur Jalen Smith au même poste que lui.
La réussite a été encore plus retentissante pour Lance Stephenson, relancé par les Indiana Pacers en l'absence de nombreux cadres. Plus aperçu dans la ligue depuis près de trois ans, "Born Ready" a fait dix jours avec Atlanta avant de surprendre son monde en arrivant à Indiana. Personne ne s'attendait à ce qu'il marque 30 points contre les Brooklyn Nets pour sa première à domicile le 6 janvier (dont 20 dès le premier quart-temps en sortie de banc). L'ancien coéquipier de LeBron James en a même ressucité sa célébration air guitar.
L'amertume d'Isaiah Thomas
D'autres n'ont pas eu besoin de briller pour savourer ce qui a tout l'air d'une dernière pige en NBA. Rappelé par les Boston Celtics à 40 ans et plus vu depuis 2017-2018, Joe Johnson a pu savourer un dernier panier difficile contre les Nets après que la foule a convaincu son manager de le faire jouer à coups de "We want Joe" ("Nous voulons Joe"). Mario Chalmers, lui, n'aura même pas eu le temps de jouer, mais s'est montré reconnaissant de la chance que le Miami Heat lui a donné à 35 ans. "Ce sont les petites choses que vous appréciez plus la seconde fois... Merci", a tweeté ce dernier à l'expiration de son contrat.
Pour Isaiah Thomas, c'est surtout l'amertume qui prédomine. A 32 ans, le meneur, ex-All star, a tout tenté pour revenir durablement dans la ligue. Mais il n'a pas convaincu les Los Angeles Lakers et n'a même pas eu l'occasion de s'exprimer sous les couleurs des Dallas Mavericks, contractant le Covid-19 après son premier match, ce qui a poussé la franchise texane à se débarrasser de lui. De quoi rappeler que l'abus de ces "ten days contracts" a plus accentué la précarité qu'offert de réelles secondes chances.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.