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LeBron James, se relever pour l'histoire

Dans la nuit de jeudi à vendredi, lors du Game 1 des Finales NBA, LeBron James a du quitter ses partenaires à 5 minutes du buzzer, semble-t-il perclu de crampes. Conséquence diretce ou pas, les Spurs ont choisi ce moment pour s'envoler et empocher une première victoire. Peu habitué à devoir abandonner son équipe, LeBron James a une occasion de marquer l'histoire un peu plus. Pour ça, il va devoir se relever.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
LeBron James touché lors du Game 1 face à San Antonio (ROBYN BECK / AFP)

Qu'elle était inhabituelle et cruelle cette image d'un LeBron James sur le banc, au bord des larmes, assistant à la déroute, car il faut appeler ça une déroute (26-3 pour finir le match), de ses coéquipiers incapables d'arrêter la furia des Spurs. Le symbole était clair: James était un soldat à terre. Mis à terre par la climatisation défectueuse de l'AT&T Center lors d'un match joué par plus de 30 degrés. Fait rarissime en NBA. Le King, général en chef de l'armada du Heat, venait alors de déserter les rangs. Et si cet épisode servait à la légende du meilleur joueur de ces cinq dernières années en NBA ?

"Je suis en colère"

L'Histoire, et plus encore l'histoire du sport américain, adore les symboles. Quoi de mieux pour un joueur tant de fois critiqué, moqué, que de faire taire les mauvaises langues, qui ont profité de ce moment de faiblesse pour revenir à la charge, en revenant plus fort que jamais ? Désormais mené 1-0, Miami aura besoin d'un grand LeBron James pour espérer égaliser à 1-1 dans la nuit de dimanche à lundi, toujours à San Antonio. On l'a vu dans les dernières minutes, et c'est Chris Bosh qui le dit: "Sans lui, nous avons arrêté de poser nos systèmes". Perdu le Heat sans son général ? Sans doute oui. Traité pour sa déshydratation, James a passé la nuit suivant le match sous intraveineuse. Toujours cette histoire de symbole. Celui-là n'est pas le meilleur. "King James" hait montrer des faiblesses. Lui le robot magnifique, terriblement constant. "Je suis en colère contre moi, car j’ai laissé tomber mes partenaires. C’est la deuxième fois que je souffre de crampes en match, et ça arrive deux fois en finales (déjà face à Oklahoma City en 2012). On ne peut pas dire que ce soit le bon moment pour ça… Mais mon corps a dit stop, et si j’avais insisté, j’aurais pu me déchirer quelque chose. Jamais je n’avais ressenti ça." a-t-il réagi.

Avant sa blessure, James avait fait le boulot. Mettant à mal les tentatives de la défense texane de diminuer son pourcentage. En un peu moins de 33 minutes, le natif d'Akron a inscrit 25 points (à 9/17), distribué 3 passes décisives et attrapé 6 rebonds. Moins rayonnant sur l'ensemble du jeu qu'à son habitude, James n'en était pas moins le détonateur de son équipe. Le Game 2 livrera sans doute une nouvelle fois la preuve de cette prégnance sur le jeu. Plus indispensable que personne dans la ligue, James est le phare que suivent ses coéquipiers quand la nuit vient s'abattre sur le parquet.

Déjà solide, la carrière de James manque encore de ces moments qui font la légende. Le "Flu game" (qu'il avait joué étant très malade) de Michael Jordan en est l'exemple parfait. Un match 2 monumental et LeBron James aura son moment de légende.

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