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La suprématie à Los Angeles, le moment ou jamais pour Milwaukee, les Français, la course folle pour les playoffs : une fin de saison palpitante en NBA

Après plus de quatre mois et demi sans avoir joué de matches officiels, les joueurs sont de retour sur les parquets cette nuit pour disputer la fin de la saison en NBA. Les stars de la Ligue attendent cela depuis le 11 mars et la suspension de la compétition due à l'épidémie de covid-19. Des franchises favorites aux performances de Français en passant par la course folle pour les playoffs, cap sur les enjeux sportifs.
Article rédigé par Paul Giffard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6 min
Lebron James (Los Angeles Lakers) défendu par Kawhi Leonard (Los Angeles Clippers) (HARRY HOW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

► Deux anges pour le paradis californien

Le début de la saison régulière les avait opposées, la reprise sera marquée par un nouveau duel entre les franchises de Los Angeles. Les Lakers, emmenés par le "King" Lebron James et son fidèle lieutenant Anthony Davis, auteur d'une saison tonitruante (26,7 points de moyenne, 9,4 rebonds), sont en tête de la conférence Ouest. "Leur duo est impressionant", affirme le consultant et ancien joueur Jacques Monclar. Mais en playoffs, ce n'est pas la même histoire. Les Clippers semblent les mieux armés pour rivaliser et même les battre, chose qu'ils ont faite à deux reprises en saison régulière sur trois matches. C'est une équipe aussi forte en attaque qu'en défense et leur leader Kawhi Leonard compte bien remporter un troisième titre de champion NBA avec une troisième franchise (San Antonio Spurs 2014 et Toronto Raptors 2019).

Sans oublier que Paul George a eu plus de temps pour revenir de sa blessure à l'épaule, "ce qui ne peut pas lui avoir fait de mal", confie le consultant. Si les deux effectifs compteront plusieurs absents comme Montrezl Harrell (urgence familiale) et Lou Williams (10 jours en quarantaine après avoir dégusté des ailes de poulet dans un club de strip-tease d'Atlanta) pour les Clippers ainsi que d'Avery Bradley (décision personnelle) et Rajon Rondo (blessure) pour les Lakers, ils seront remplacés respectivement par Joakim Noah d'un côté, de Dion Waiters et J. R. Smith de l'autre. Des renforts de taille pour des collectifs déjà bien garnis. La dernière opposition entre les deux équipes en saison régulière pourrait être un avant goût de la finale à l'Ouest. 

► L'année ou jamais pour les Bucks de Milwaukee ?

La dernière fois que la franchise du Wisconsin a atteint la finale de la NBA remonte. Presque 50 ans. 1974. À l'époque, l'équipe jouait dans la Conférence Ouest, avec comme joueur vedette Kareem Abdul-Jabbar, avant d'être transférée vers la Divsion Centrale de la Conférence Est en 1980. Depuis, aucune finale NBA et cinq finales de Conf' perdues (1983, 1984, 1986, 2001 et 2019). En course pour avoir le meilleur bilan de la Ligue pour la deuxième année consécutive (53 victoires pour seulement 12 défaites à cet instant de la saison), les Bucks sont "archi-favoris" à l'Est en croire les propos de Monclar. À savoir que la franchise s'est qualifiée pour les playoffs le 23 février 2020, ce qui fait d'elle l'équipe l'équipe la plus rapide de l'histoire à y participer.

Avec un Giannis Antetokounmpo toujours aussi performant malgré quatre mois et demi sans jouer (22,3 points en 20,3 minutes de moyenne sur les matches de pré-saison). "Il va faire valoir son physique, sa jeunesse, sa fougue tout en essayant de mettre des paniers extérieurs. Si le Grec rentre des shoots à trois points, les Bucks risquent d'être assez irrésistibles. Surtout si autour de lui, Khris Middleton, Brook Lopez, Eric Bledsoe et les autres sont bons", nous a avoué l'ancien meneur de l'équipe de France. Le MVP en titre est en fin de contrat la saison prochaine, c'est donc une échéance importante pour la franchise. Elle, qui a été sortie par Toronto en finale de Conférence il y a un an alors qu'elle menait 2-0 (défaite 4-2). "Je ne vais pas dire que c’est l’année ou jamais mais pas loin" indique l'actuel consultant de beIN Sports. 

► Des Frenchies gonflés à bloc du côté de Disney

Huit Français sont présents dans la bulle d'Orlando et ils ne seront pas là pour y faire de la figuration. En l'absence de Montrezl Harrell de la réintégration récente d'Ivica Zubac, touché par le Covid-19, Joakim Noah a une véritable carte à jouer. Considéré comme un renfort de taille, le Français, meilleur défenseur de la Ligue en 2014, se retrouve dans la course au titre. Une telle ambition qu'il n'avait pas connu depuis 2011 et la finale de la Conférence Est perdue avec Chicago contre Miami. Le trophée NBA, c'est ce que vise également Rudy Gobert.

Le pivot des Jazz de Utah, deux fois meilleur défenseur et All-Star, a même parlé d'un "beau comeback" s'il parvenait à décrocher le graal, lui qui a causé l'arrêt de la saison après avoir été testé positif en mars dernier. Si Vincent Poirier, première année en NBA, n'a pas le même impact que son compatriote dans le jeu des Celtics de Boston (5,4 minutes de jeu en moyenne par match), sa franchise est un candidat sérieux pour le titre malgré la domination de Milwaukee à l'Est.

Le pivot des Jazz de Utah Rudy Gobert (USA TODAY USPW / X06796)

Véritable leader d'attaque du Magic d'Orlando, Evan Fournier ne cesse quant à lui de progresser malgré une reprise délicate. "Même s'il a un peu de mal à se mettre en route en terme de réussite, on peut lui faire confiance car c'est un gros travailleur", nous confie Jacques Monclar. Un mot d'ordre similaire pour Timothé Luwawu-Cabarrot, qui pourrait avoir un rôle l'année prochaine autour de Kevin Durant. "J'attends de lui qu'il soit sur la lignée de ce qu'il a produit cette saison." Grâce à de belles performances en mars (21 points contre Charlotte, 16 à Boston, 19 face à San Antonio, 13 chez les Lakers, que des victoires), il pourrait viser une place de titulaire avec Brooklyn. Concernant les trois autres tricolores, Jaylen Hoard (Portland), Ian Mahinmi (Washington) et Elie Okobo (Phoenix), ils sont peu utilisés cette saison mais ont montré qu'on pouvait compter sur eux à chacune de leur apparition sur le parquet.

► Une course aux playoffs palpitante

Si à l'Est, les huit franchises pour disputer les playoffs semblent être connues (Milwaukee, Toronto, Boston, Miami, Indiana, Philadelphie, Brooklyn et Orlando), le classement reste néanmoins déterminant malgré l'absence de l'avantage du terrain. Pour rappel, un match de barrage aura lieu entre le 9e et le 8e uniquement s'il y a quatre victoires ou moins qui séparent les deux équipes. L'objectif est d'éviter à tout prix un premier tour délicat. "Je ne vois pas Washington revenir sur Orlando. En revanche, les Floridiens peuvent passer devant Brooklyn pour la 7e place", nous pronostique l'ancien joueur de l'ASVEL. "Les huit matches de saison régulière avant les playoffs permettront à Philadelphie de mieux se classer car ils n'ont rien à faire à la sixième place", ajoute-il. L'homme qui aime le jeu des Raptors de Toronto suppose que les Canadiens seront difficile à magner tout en suggérant que les Celtics de Boston risquent d'être un peu court.

À l'Ouest, la bataille fait rage. Pour Memphis, 8e, les premières rencontres vont être déterminantes. Étant opposés à Portland (9e), San Antonio (12e), et New Orleans (10e), "s'ils font deux sur trois, ça suffira" d'après Monclar. Une reprise déterminante donc pour les Grizzlies, tout comme en haut du classement. Avec des Lakers intouchables en saison régulière, les autres franchises sont au coude-à-coude. L'écart est très réduit entre les Clippers, 2e et Denver, 3e, sorti aux portes de la finale de Conférence l'année dernière. "Son pivot Nikola Jokic a profité du confinement pour au moins perdre 10 kilos, ce qu’il n’a pas pu lui faire de mal", souligne le consultant de 63 ans. Sans oublier les Rockets de James Harden, actuellement 5e, des Jazz de Utah, 4e, ou encore de la franchise surprise, Oklahoma. "Personne n’en parle mais il y a une équipe qui joue très bien et qui sera un véritable poil à gratter : OKC (6e, ndlr). Il faudra s'en méfier." Autrement dit, la fin de saison s'annonce bouillante. 

  (CHRISTIAN PETERSEN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

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