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Golden State Warriors: Les lieutenants de Stephen Curry

La victoire des Golden State Warriors sur le parquet des Los Angeles Clippers, leur treizième en autant de rencontres cette saison a été plus que jamais une oeuvre collective. Autour de Stephen Curry, le MVP en titre et candidat désigné à sa propre succession, la formation de Steve Kerr mise sur des seconds couteaux très aiguisés.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Croyez-le ou non, Steph' Curry a encore fait quelque chose qu'il n'avait jamais réalisé en NBA la nuit dernière, à savoir un match à 40 points marqués et plus de dix rebonds captés. Encore brillant dans la victoire des siens sur le parquet des Clippers (124-117 après avoir remonté un débours de 23 points), le meilleur joueur du monde s'appuie, comme Michael Jordan avant lui, sur une armée de lieutenants aux rôles bien définis et à l'apport inestimable.

Klay Thompson, le "splash brother" 

La nuit dernière, Klay Thompson, la seconde lame de la meilleure paire d'arrières de la Ligue, a inscrit 25 points (6/12 aux tirs dont 3/5 de loin), soit son meilleur total de la saison. Et s'il convient d'insister sur cette statistique, c'est que le Californien est relativement en souffrance depuis le début de saison (15,5 points de moyenne contre 21,7 l'an dernier à 36,4% à trois points contre 43,9%). Un peu parce qu'il souffre du dos et qu'il a lui-même reconnu avoir "un peu trop tiré sur la corde" et beaucoup parce qu'à ses côtés, Steph Curry, est irréel. Une situation qui ne dérange pas l'arrière de 25 ans. "Gagner est tellement fun, Andre Iguodala, sacré MVP des Finales au nez et à la barbe de Stephen Curry, son leader. Le natif de l'Illinois avait alors cette délicieuse phrase: "Quand je serai grand, je veux être Stephen Curry". Mais, Iguodala est déjà grand. Champion du monde, champion olympique, champion NBA, il a tout gagné. Et c'est pourtant sans sourciller qu'il s'asseoit tous les soirs sur le banc pour débuter les rencontres avant d'apporter sa science du jeu et sa verticalité. A 31 ans, Iguodala est l'un des joueurs les plus âgés d'un effectif poupon ou presque. Il ne serait pas si fou de dire que sans lui, les Warriors ne seraient pas ce qu'ils sont. Ses deux shoots à trois points dans le money time pour ramener Golden State à hauteur de Los Angeles en sont les plus belles des preuves.

Harrison Barnes, le jeune loup

Pour comprendre d'où vient Harrison Barnes, il convient d'opérer un léger flashback. Nous sommes en demi-finale de conférence ouest 2013. Vainqueurs surprise de Denver au premier tour, la jeune équipe de Golden State défie des habitués de ces joutes, les Spurs. Et plus encore que Stephen Curry, c'est Harrison Barnes qui va faire parler de lui en martyrisant les ailes texannes avec une moyenne de 17 points à la clé sur les six rencontres (en saison il ne tournait qu'à 9,2 points). Depuis, l'ancien Tar Heel de North Carolina ne cesse de progresser et de se faire sa place dans le très étoffé groupe des champions en titre. Titulaire indiscutable depuis le début de saison dernière, Harrison Barnes n'a pas encore montré tout ce qu'il avait à montrer.

Andrew Bogut, le bûcheron australien

En son temps, Michael Jordan pouvait compter sur Dennis Rodman pour fait le "sale boulot" à l'intérieur (lors du deuxième triplé 96-97-98). Avec Andrew Bogut, Stephen Curry dispose lui aussi d'un garde du corps de choix à l'intérieur. "Parfois, ce sera "moche", d'autres fois ce sera fun" réagissait Curry après la victoire de cette nuit face aux Clippers. Dans les matches pas très beaux à voir, Andrew Bogut se régale. Il est la caution agressive d'une équipe des Warriors encore connotée, à tort, "gentille" dans l'imaginaire collectif. L'Australien, ancien numéro un de draft (2005) a opéré une sacrée mue depuis dix ans qu'il est dans la Ligue. Intérieur doué à ses débuts, il est devenu un féroce protecteur de cercle. Et se permet même parfois de faire le buzz sur les réseaux sociaux...

Festus Ezeli, sorti du chapeau  

Festus Ezeli amène du poids dans la raquette des Warriors

Champion NBA en 2015, Golden State avait encore des atouts dans sa manche. Festus Ezeli en est un. Limité à onze minutes de temps de jeu la saison dernière, l'intérieur de 2,10m a vu sa présence sur le parquet doubler et il en profite superbement en scorant huit points en moyenne en sortie de banc. De quoi redonner du souffle à l'attaque de sa formation et lui apporter quelques points précieux à l'intérieur. Ezeli, c'est la trouvaille des Warriors (30e de la draft 2012).

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