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Basket : 60 histoires à connaître sur Michael Jordan, la légende de la NBA et du sport qui fête ses 60 ans

Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 21min
Michael Jordan fête ses 60 ans ce 17 février 2023, retour sur une des plus grandes légendes de l'histoire du sport (HENRI LAURIANO / FRANCEINFO: SPORT)
L'ancienne gloire du basket fête ses 60 ans ce 17 février, l'occasion de revenir sur une des plus grandes carrières de l'histoire du sport, entre grands moments et petites histoires.

Pour certains, il est le "G.O.A.T.", le greatest of all time, le meilleur de tous les temps. Pour d'autres, le néo-meilleur marqueur de l'histoire de la NBA LeBron James s'est octroyé ce titre. Plus grand ou parmi les plus grands, Michael Jordan n'en reste pas moins un des sportifs les plus iconiques, toutes disciplines, toutes époques confondues. Son style de jeu, son palmarès, son héritage… Jordan a marqué une génération de son empreinte et transcendé son art pour devenir une star de son temps. Ses 60 ans, ce vendredi 17 février, sont l'occasion de revenir sur quelques chapitres de sa si riche histoire.

1. Grand par le talent. Michael Jordan n'était pas un géant, avec son mètre 98. Mais ses mains de 29 centimètres lui permettent de tenir une boule de bowling sans utiliser les trous. "Il avait attrapé cette boule de plus de sept kilos comme un grain de raisin", s'en était amusé l'ex-joueur NBA, Rex Chapman. Il peut en faire de même avec une citrouille...

2. GOAT. LeBron James s'est emparé du record de points total inscrits en carrière, mais concernant les moyennes offensives, personne ne fait mieux que Michael Jordan : 30,12 points de moyenne en carrière, 33,45 points de moyenne en playoffs, dix fois meilleur scoreur de la saison…

3. A star is born. En 1982, pour sa première saison universitaire, il offre le titre national à North Carolina d'un tir à 16 secondes de la fin du match. "C'était la naissance de Michael Jordan", décrit-il en avril 2016 sur la chaîne ESPN.

4. Rendez-vous manqué. Fan d'Adidas, Jordan n'était pas destiné à vivre une histoire d'amour avec Nike. Mais des cadres de la marque aux trois bandes considèrent le joueur trop petit (1,98m). Nike a plus de nez, misant sur un joueur qui n'est pas professionnel et crée en 1984 la griffe Air Jordan. Celle-ci a généré cinq milliards de dollars (4,6 millliards d'euros) de bénéfices en 2021, dont 150 millions (140 millions d'euros) dans la poche de MJ.

Michael Jordan, le showman par ses qualités athlétiques exceptionnelles qui en a fait un des dunkers les plus fous de l'histoire du basket (HENRI LAURIANO / FRANCEINFO: SPORT)


5.
Air Max. Sans Tinker Hatfield, designer de la Air Max, Michael Jordan aurait sans doute claqué la porte de Nike. En cause, la Air Jordan II dont his Airness n'est pas du tout satisfait et dans laquelle il se casse le pied. Hatfield, qui avait crée la Air Max en s'inspirant de Beaubourg à Paris, se rend chez Jordan en mission de dernière chance. Le courant passe bien, il dessine la Air Jordan III. Bingo, Michael Jordan adore. Nike est sauvé. Hatfield va enchaîner 15 autres paires de Air Jordan comme designer, et devient l'un des hommes du succès d'image de Jordan et de ses chaussures de légende. 

6. Icône. Michael Jordan, c'est aussi une posture iconique, un saut les jambes écartées, le bras gauche en l'air tenant un ballon de basket, devenu le logo de sa marque. Ce geste est en réalité "une figure de ballet" comme l'a admis Jordan. Le "Jumpman" était une demande du photographe Jacobus Rentmeester lors d'une séance pour le magazine Life avant les JO 1984.


7. En apesanteur.
"Air Jordan", "His Airness", autant de surnoms et de jeux de mots sur sa capacité à se maintenir en l'air. Son "temps de vol" (ou "hang time") pouvait atteindre 0,92 seconde. Pour le commun des mortels, ce nombre est d'environ 0,53 seconde.

8. Magicien. "Oh ! A spectacular move" : Marv Albert, commentateur NBA, n'en croit pas ses yeux, le 5 juin 1991 lors du match 2 des finales de 1991 entre les Bulls et les Lakers. Jordan s'envole pour écraser un dunk main droite, puis change de main dans les airs et vient caresser le panneau main gauche. Il intervient au cœur d'une série de 13 tirs réussis de suite, un record en finale qui tient toujours. 

 9. Bienfaiteur. Après les attentats du 11 septembre 2001, il demande à sa franchise de Washington de reverser son salaire de la saison entière aux familles des victimes. Il a également financé des cliniques pour les familles modestes, ou s'est encore engagé avec sa marque à verser 100 millions de dollars (environ 94 millions d'euros) à des structures "dédiées à l'égalité raciale et la justice sociale".

10. Grand coeur... En 1990, Jordan invite un enfant gravement brûlé à assister à un match depuis le banc des Bulls, en dépit des règlements. "Nous avions les larmes aux yeux, relate Johnny Bach, coach personnel de Jordan dans la biographie Michael Jordan : The Life de Roland Lazenby. Michael lui parlait comme si de rien n'était, comme si rien ne lui était arrivé. Il avait donc vraiment cette grandeur en lui."

Michael Jordan, l'inimitable, langue pendue (HENRI LAURIANO / FRANCEINFO: SPORT)

 
11. ... et grande gueule. En 1988, Michael Jordan fait la connaissance de Reggie Miller, autre joueur à la langue bien pendue. À la mi-temps, Miller contient le Bull à quatre points, et en inscrit 10, avant de chambrer Jordan. Au buzzer final, Jordan termine à 44 points, Miller à 12. "Fais bien attention de ne plus jamais parler au Jésus noir comme ça. OK ?" lui lance MJ.

12. Chien de garde. Jordan était aussi un défenseur hors-pair, le meilleur de la spécialité en 1987-1988, et retenu à neuf reprises dans la meilleure équipe défensive de la saison. Un record partagé avec trois autres joueurs.

13. Prodige. En vue des JO de 1984, l'équipe olympique américaine composée d'universitaires, joue des matchs de préparation contre une sélection de All-Stars. Le jeune Michael s'illustre face aux Magic Johnson, Larry Bird et autres Isiah Thomas. Bilan : huit victoires pour aucune défaite. Les Etats-Unis, guidés par Jordan, remporteront l'or olympique avec un écart moyen de 42 points.


14.
Victime collatérale. Choisi en deuxième position par Portland juste devant Michael Jordan (pris par les Bulls) lors de la draft 1984, Sam Bowie est considéré comme l'un des pires choix de l'histoire du "marché" des meilleurs espoirs. Son retour dans le Kentucky, là où il a joué en université, a été une délivrance : "Je préfère être ici que dans une ville à entendre tous ces trucs sur MJ et sur la tristesse de m'avoir drafté, sur le fait que je sois le plus gros bust [fiasco] que la NBA ait connu", a-t-il reconnu après sa carrière.   

15. Amoureux du jeu. Michael Jordan avait fait ajouter à son contrat avec Chicago une clause unique en son genre d'"amour pour le jeu", l'autorisant à jouer n'importe où, n'importe quand au basket en dehors de la saison, au risque de se blesser. Comme à Trieste en 1985, où il explose en mille morceaux un panneau en plexiglass sur un dunk lors d'un match d'exhibition.


16. Divin. "Je pense que c'était Dieu déguisé en Michael Jordan" lâche la star des Celtics, Larry Bird, le 20 avril 1986. Ce jour là, Jordan prend une toute autre dimension en inscrivant 63 points à la meilleure équipe du moment, les Boston Celtics, en playoffs. Un record en phase finale qui tient toujours.

17. Hors sol. Lors du concours de dunks du All-Star Game 1988, il s'envole de la ligne des lancers francs – à plus de 4,50 mètres du cercle – pour s'assurer sa deuxième victoire consécutive.

18. Mimique. Jordan avait régulièrement pris pour habitude de jouer la langue littéralement pendue en-dehors de sa bouche. "C'est un réflexe inconscient que j'ai pris de mon père quand je le regardais travailler (...) et je ne peux plus m'arrêter", avait expliqué l'intéressé dans une émission télévisée.

19. Unique. Lors de la saison 1987-1988, il devient le seul joueur de l'histoire à être élu MVP (meilleur joueur de la saison), meilleur défenseur de la saison et MVP du All-Star Game la même année.

20. Cible. Les Bulls affrontent les Pistons en playoffs entre 1988 et 1991. Pour contenir Jordan, les "Bad Boys" de Detroit emploient tous les moyens, entre vice, violence et provocation : un traitement de choc nommé les "Jordan Rules". Que Jordan brisera en éliminant enfin les Pistons en 1991, après trois éliminations.

21. Maître Jedi. En novembre 1991, le joueur des Denver Nuggets, Dikembe Mutombo, met Jordan au défi de réussir un lancer franc les yeux fermés. Ce qui amuse beaucoup le joueur de Chicago, qui s'exécute. "Bienvenue en NBA", lance-t-il à son jeune padawan, qui disputait là sa première saison.


22.  The Shot. Le 7 mai 1989, Jordan mystifie la défense de Cleveland d'un tir sublime à la dernière seconde pour qualifier les Bulls lors du match 5 couperet du premier tour des playoffs. Ce geste, baptisé "The Shot" (le tir), réalisé à la suite d'un saut comme suspendu dans le temps, devient éternel.


23.
Fashion. Michael Jordan, c'est aussi un look, et un crâne parfaitement lisse. Touché par la calvitie, Jordan choisit de se raser entièrement la tête en 1989 et lance une mode en NBA, et plus globalement dans le sport professionnel aux Etats-Unis.

24. Rebelle. Sa première chaussure, la Air Jordan I, est restée dans les esprits comme le modèle "interdit". À l'époque, le règlement de la NBA exige que les chaussures soient majoritairement blanches, avec un simple rappel de la couleur du maillot. Pour que Jordan puisse porter des chaussures rouge et noire, Nike paie des amendes.

25. Danse avec les stars. Dans le clip du single "Jam", on y voit Michael Jordan apprendre à Michael Jackson à jouer au basket. En échange, Jackson donne une leçon de danse à celui qu'il qualifiait alors de "plus grande légende du sport de tous les temps".

26. Pas content. Le 14 février 1990, "MJ" se présente à Orlando avec un maillot inhabituel. La raison : un des employés de la franchise floridienne a volé son numéro 23 dans le vestiaire. Sans tunique de rechange, il doit se contenter du numéro 12, sans son nom floqué. Fâché, Jordan colle 49 points au Magic.

27. Souvenir. Le dunk "le plus mémorable, celui auquel je pense encore très, très souvent" comme l'assurait encore Michael Jordan en 2013. Il survient lors des playoffs 1991 face aux Knicks. Il efface une première prise à deux, puis une deuxième avant de s'envoler sur Patrick Ewing et ses 2,13 m.


28.
Sentimental. Jordan portait des shorts plus longs, expliquant que cela offrait une position impeccable au short quand il n'était pas en mouvement. Cela lui permettait aussi de pouvoir porter sous sa tunique le short de son ancienne fac de North Carolina, à laquelle il est toujours resté très attaché.

29. Shrug ? Pas reconnu pour son tir longue distance, Jordan s'enflamme contre Portland lors du match 1 des finales NBA 1992. Ses six premières tentatives à trois-points sont réussies et lui provoquent un haussement d'épaule incrédule. Le "Shrug" est né. Il termine avec 35 points et 6/6 derrière l'arc, du jamais vu en finales.


30. Ennemi juré.
Entre Jordan et Isiah Thomas, ce n'est pas le grand amour. Durant le All-Star Game 1985, le premier de MJ, Thomas demande à ce que l'on ne donne pas le ballon au petit nouveau. Ce dernier ne l'oubliera pas et fera pression pour que Thomas ne fasse pas partie de la Dream Team de 1992.

31. Invaincu. Avec la Dream Team, plus belle collection de talents jamais assemblée pour les JO de Barcelone (1992), Jordan est une rockstar. Il remporte la médaille d'or pour la deuxième fois après 1984, et conclut sa carrière internationale avec 30 victoires en 30 sélections.

Michael Jordan, époque Dream Team avec la sélection des Etats-Unis durant les Jeux Olympiques de Barcelone 1992 (HENRI LAURIANO / FRANCEINFO: SPORT)



32. Réforme des retraites. Le 6 octobre 1993, Michael Jordan surprend le monde entier en annonçant sa retraite à l'âge de 30 ans, alors que ses Chicago Bulls viennent de remporter trois titres consécutifs. Jordan est usé mentalement et encore marqué par l'assassinat de son père, James Jordan, le 23 juillet 1993.

33. Batte-man. Il surprend de nouveau en mars 1994 en débutant une carrière dans le baseball, son sport préféré et celui de son père. Jordan intègre la ligue mineure américaine en espérant faire son trou, mais finira par admettre un an plus tard qu'il n'a pas le niveau pour jouer en MLB, la grande ligue nord-américaine.

Michael Jordan, époque baseball après sa première retraite du basket (HENRI LAURIANO / FRANCEINFO: SPORT)


34. Coup de théâtre. 18 mars 1995, Michael Jordan publie un communiqué, deux semaines après avoir arrêté le baseball. Celui-ci tient en une phrase laconique, passée à la postérité : "I'm back", je suis de retour. En pleine saison, il retrouve les parquets avec Chicago.

35. Inusable. Pour son come-back, Michael Jordan est un peu rouillé avant de jouer chez les New York Knicks. Pour son cinquième match après 18 mois de pause, à 32 ans, il colle 55 points au Madison Square Garden, le "double nickel game", du nom des pièces de monnaie de cinq centimes aux Etats-Unis.

36. Chiffre fétiche. "Le 45 n'explose pas comme le 23 le faisait" : Nick Anderson (Orlando) taquine Jordan, qui arbore alors le numéro 45, lors des playoffs 1995. Jordan reprend son numéro 23 pour le match 2 – contraignant les Bulls à payer une amende – et inscrit 38 points dans la victoire des Bulls contre le Magic.

37. Fumée. Si le tabac n'est pas compatible avec le sport de haut niveau, Jordan avait pourtant pris la mauvaise habitude de fumer avant chaque match. "J'ai fumé mon premier cigare en 1991, après notre premier titre." Il explique qu'en raison de la circulation à Chicago,  il a "commencé à fumer dans la voiture pour (se) détendre et c'est devenu un rituel".

Michael Jordan et son habituel cigare dans les vestiaires, après son sixième titre NBA avec les Chicago Bulls, le 14 juin 1998 à Salt Lake City. (MIKE NELSON / AFP)


38. Génétique.
Le jeune Michael et son aîné Larry s'affrontaient tous les soirs en un contre un. Larry gagnait la plupart des duels, jusqu'à ce que sa croissance s'arrête (à 1,73 m). "Si mon grand frère Larry avait mesuré 1,90 m ou 1,95 m, je serais connu comme ‘le frère de Larry Jordan', pas comme Michael Jordan", a-t-il reconnu.

39. Petite balle blanche. En 1984, Michael Jordan découvre le golf grâce à son colocataire Buzz Peterson, coéquipier de son équipe universitaire des Tar Heels. Ce dernier, présente Jordan au golfeur Davis Love III et dès sa première partie de golf, le basketteur est sous le charme de ce nouveau sport, qu'il considère comme "le plus difficile à jouer".

Michael Jordan, passionné de golf (HENRI LAURIANO / FRANCEINFO SPORT)


40. Hommage. Les Bulls remportent le titre devant leur public au match 6 (4-2), le 16 juin 1996, jour de la fête des pères. Jordan, submergé par l'émotion trois ans après le meurtre de son père, s'écroule en sanglots sur le sol dans les vestiaires. "C'est pour papa" dit-il en interview.


41.
Bankable. Michael Jordan assied son statut de superstar en tenant le rôle principal du film Space Jam, sorti en 1996 et dans lequel il partage l'affiche avec les Looney Tunes, personnages de cartoon. Le film rapporte un quart de milliard de dollars et fait rentrer un peu plus Jordan dans la pop culture.

Michael Jordan et... Bugs Bunny, dans le film Space Jam (SPACE JAM / HENRI LAURIANO / FRANCEINFO SPORT)


42.
Condition physique. Sur le tournage, pas question de se contenter de faire l'acteur. Jordan fait construire un complexe avec terrain et salle de musculation sur le parking VIP des studios de la Warner Bros pour s'entraîner. Et invite quelques grands noms du basket (Reggie Miller, Grant Hill, Alonzo Mourning...) à venir jouer entre deux prises.


43. Pizza. Le 11 juin 1997, Jordan est nauséeux et déshydraté, mais parvient à surmonter son état pour s'imposer à Utah dans le crucial match 5 de la finale, au terme d'une performance exceptionnelle (38 points, 7 rebonds et 5 passes). Le "Flu game", le match de la grippe comme il est surnommé, est en réalité dû à une intoxication alimentaire à la suite d'une pizza ingurgitée par "MJ" la veille du match.


44. Audimat. Les Bulls peuvent clore les finales 1998 sur le parquet de Utah, mais le Jazz mène d'un point dans les derniers instants. La balle revient à Michael Jordan, qui fait glisser son vis-à-vis Byron Russell d'un dribble ravageur et décoche le tir de la victoire. Chicago signe son deuxième triplé de la décennie, dans ce qui reste encore la plus grosse audience TV de l'histoire de la NBA (35,89 millions de téléspectateurs).

45. Trauma. Pour inscrire ce tir, Jordan semble s'aider du bras pour écarter son défenseur mais l'arbitre ne siffle pas. Scandale à Utah, au point qu'en 2017, Matthew Durrant, juge à la Cour Suprême de l'Etat mormon, statue qu'il y avait bien faute sur cette action. "Si vous pensez que je n'ai pas le droit de faire ça, c'est que vous n'avez pas lu la Constitution de l'Utah", clame-t-il entre sérieux et ironie.

46. Game winner. Michael Jordan peut être considéré comme le joueur le plus décisif de l'histoire du basket. Il a inscrit neuf tirs de la victoire à la dernière seconde, plus que n'importe quel autre joueur dans les annales de la NBA.

47. Aura. Le documentaire The Last Dance, qui retrace l'épopée des Bulls et l'avènement de Jordan lors de la saison 1997-1998, est le documentaire le plus vu de l'histoire de la chaîne sportive américaine ESPN avec 5,6 millions de téléspectateurs en moyenne, ainsi que le documentaire le plus regardé de la plateforme Netflix.

Michael Jordan, le gagnant à l'oeil du tigre, le regard pointé vers la victoire (HENRI LAURIANO / FRANCEINFO: SPORT)

48. Du plomb en or. Le maillot de sport le plus cher de l'histoire est celui porté lors de son tir pour le titre 1998 (10,1 millions de dollars soit 9,3 millions d'euros). Même record pour des chaussures portées par "His Airness", lors du 5e match de sa première saison (1,5 million de dollars soit 1,4 million d'euros) et même du talon de billet le plus cher (264 000 dollars, soit 246 000 euros).

49. Money money. Selon le magazine Forbes, la légende du basket mondial pesait en 2022 1,7 milliard de dollars (1,58 milliard d'euros), soit la 1 729e fortune mondiale. Ce calcul se base sur la valeur de sa franchise des Charlotte Hornets et de ses deux milliards de dollars (1,86 milliards d'euros) de revenus à vie de Nike, ainsi que d'autres partenariats.

50. Boss. Retraité depuis un an, Michael Jordan revient en NBA en 2000, mais comme président de franchise, après avoir acheté des parts des Washington Wizards. Il en fait de même en 2006 avec les Charlotte Bobcats, franchise dont il deviendra le propriétaire majoritaire en 2010, avec un succès très mitigé.

51. Bis repetita. Le 25 septembre 2001, Jordan ronge son frein dans son bureau de dirigeant d'une équipe qui plus est médiocre. Inspiré par Mario Lemieux, légende du hockey sortie de sa retraite, MJ rechausse ses baskets à 38 ans avec le maillot des Wizards et le numéro 23 sur le dos.

Michael Jordan et sa fin de carrière chez les Washington Wizards (HENRI LAURIANO / FRANCEINFO: SPORT)


52. Addiction. La veille de l'annonce prévue pour son retour, Jordan s'adonne à un de ses loisirs préférés avec le golf : les cartes, avec des mises faramineuses... La partie s'éternise, Jordan fait retirer un demi-million de dollars en petites coupures pour poursuivre le jeu. Celui-ci durera 36 heures, obligeant à décaler d'un jour l'annonce de son come-back.

53. Pour l'éternité. Il dispute son ultime All-Star Game en 2003. Le match n'a rien d'un jubilé : 136-136 dans les dernières secondes de la prolongation. Le dernier ballon revient naturellement à Jordan, défendu à la perfection par Shawn Marion, mais son tir en se retournant est un peu plus parfait encore.


54. Quadra du cercle.
Durant sa dernière saison, Michael Jordan fête ses 40 ans, mais a encore de beaux restes. Quatre jours après son anniversaire, il inscrit 43 points aux New Jersey Nets, devenant le premier, et toujours le seul, quadragénaire de l'histoire de la NBA à inscrire 40 points ou plus dans un match.

55. Unanimité. Pour l'ultime match de sa carrière, à l'extérieur chez les 76ers, Michael Jordan se trouve sur le banc en fin de match. Le public de Philadelphie scande "we want Mike", ("nous voulons Mike"), et obtient satisfaction. Avant de lui offrir une dernière standing ovation longue de plus de trois minutes.


56. Unique.
Comme le veut la tradition pour des joueurs de légende, son mythique numéro 23 est évidemment retiré à Chicago. Plus aucun joueur des Bulls ne portera ce numéro. Mais c'est aussi le cas à Miami, franchise pour laquelle il n'a jamais joué, et qui n'avait auparavant jamais retiré de numéro !

57. Mécanique. En 2020, il devient propriétaire d'une écurie de course automobile Nascar et recrute Darell Wallace, seul pilote noir du circuit. "Quand j'étais petit en Caroline du Nord, mes parents nous emmenaient mes frères, mes sœurs et moi aux courses, et j'ai toujours été un fan de Nascar", explique-t-il.

58. Intemporel. Michael Jordan a aussi traversé les âges. Ses larmes durant son discours d'intronisation au Hall of Fame, le panthéon du basket, en 2009 deviennent virales des années plus tard et servent à des détournements. Le mème "Crying Jordan" est aujourd'hui un classique de la pop culture Internet.


59. Héritier.
Beaucoup ont été comparés à Michael Jordan. Mais aucun joueur n'a su tisser une filiation telle avec MJ que Kobe Bryant, mort dans un accident d'hélicoptère en 2020. "Kobe était mon ami cher, il était comme mon petit frère", assura Jordan lors de la cérémonie mortuaire de Bryant.


60. Légendaire.
En 2022, la NBA décide de renommer le trophée récompensant le MVP, meilleur joueur de la saison régulière. Quel autre nom que celui de que Michael Jordan pouvait être choisi ? Durant sa carrière, l'arrière a obtenu cinq fois ce trophée (1988, 1991, 1992, 1996, 1998).

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