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Les Bleus veulent leur revanche

La France, qui a offert un non match contre l'Espagne lors de la dernière rencontre de poules, rencontre la Grèce, jeudi à Kaunas, en quarts de finale de l’Euro de basket en Lituanie. De quoi rappeler le terrible souvenir de la demi-finale de 2005, où les Grecs avaient dominé les Bleus sur le fil. Avant même le titre européen, la France vise une qualification pour le tournoi olympique l’an prochain à Londres.
Article rédigé par franceinfo
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Vincent Collet encourage Nicolas Batum

Il y a encore peu, on n’aurait pas donné cher de cette équipe de France privée de cadres comme Ronny Turiaf, Mickael Pietrus ou encore Yannick Bokolo. Mais elle a su se transcender depuis le début de l’Eurobasket lituanien et, avec plus ou moins d’aisance, enchaîner les victoires avant de chuter, pour une première sans conséquence, face à l’Espagne dimanche (69-96). Hilares sur le banc, peu concentrés sur le terrain, sans Tony Parker ni Joakim Noah au repos, les Bleus ont laissé une image qui a provoqué la colère de la presse ibérique. Eux, ils s’en moquent. L’essentiel est ailleurs dans leur tête que dans un match de poule face aux tenants du titre. Ils affronteront la Grèce en quarts de finale tout en évitant la Lituanie dans leur moitié de tableau. L’avenir dira s’ils ont eu raison…

La bande à Vincent Collet n’a qu’un objectif dans ce tournoi : se qualifier pour le tournoi olympique de Londres l’an prochain. Le titre européen, ce serait la cerise sur le gâteau. "Il faut qu’on aille aux Jeux. On sent vraiment que cette année c’est spécial. Rien que le mot "JO" nous pousse à nous donner à 3000%, à nous sacrifier pour l’équipe", explique Florent Pietrus. Après deux olympiades manquées, la France ne peut se permettre la passe de trois pour cette génération dorée, mais souvent malchanceuse. "Il n’y a plus le temps. On approche la trentaine et 2016 est loin", martèle le Guadeloupéen.

Vincent Collet : "A la vie, à la mort"

En doyen des Bleus, le joueur de Valence sait de quoi il parle. Il était de la mésaventure de 2005 et la défaite en demi-finales de l’Euro face aux Grecs qu’il s’apprête à retrouver. "J’ai toujours 2005 en travers de la gorge. On avait 7 points d’avance à 40 secondes de la fin. On n’a pas eu de chance avec cette équipe-là. Peut-être qu’aujourd’hui c’est notre tour", se remémore-t-il. De la chance, il en faut toujours un soupçon. Mais TP et les siens en veulent plus et ne s’en cachent désormais plus. "On connaît nos forces et nos faiblesses, et on sent qu’il y a vraiment la place pour faire quelque chose", avance Nicolas Batum. "On est passé par tellement de hauts et de bas qu’aujourd’hui, l’équipe est prête à balayer tout ce qui est arrivé par le passé", renchérit Pietrus. Des ardeurs que leur entraîneur ne manque pas de refroidir pour éviter toute déconvenue : "Tout repart de zéro. Jusque-là, tu pouvais perdre sans mourir. Là, on passe aux matches à la vie, à la mort. On verra si on est capables d’afficher les mêmes valeurs", analyse Collet.

Il reste deux matches aux Français pour toucher leur Graal, une place parmi les six premiers pour décrocher au moins un ticket pour le tournoi pré-olympique en juillet 2012. Une finale disputée et ce serait le nirvana de la qualification directe pour les Jeux Olympiques. Mais avant de rêver, il faudra aux Bleus passer l’obstacle grec qui s’annonce jeudi à Kaunas. "On a trois jours pour se préparer à affronter la Grèce. On sait que c’est le match à ne pas rater, prévient Pietrus. On sera favoris et il faudra prouver sur le terrain qu’on mérite cette étiquette". Un nouveau revers ne serait pas rédhibitoire et il faudrait alors aux hommes de Vincent Collet en passer par les matches de classement (5-8). Un exercice dans lequel la France s’était totalement ratée en 2003 et 2007, terminant à chaque fois aux portes de la qualification. "Si on veut que la roue tourne, il faut s’en donner les moyens", philosophe Pietrus.

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