Le CSP Limoges revient dans la lumière
Ce fût long, mais qu'est ce que c'est bon de retrouver le CSP en ProA, cette place forte aux neuf titres de champion de France, huit coupes nationales et ses cinq coupes d'Europe, dont la plus belle, celle des clubs champions enlevée en 1993 par le meneur Frédéric Forté, aujourd'hui président comblé. Oublié le dépôt de bilan du 8 juillet 2004 qui l'a précipité dans les méandres de la Nationale 1 où, malgré ses lettres de noblesse, rien ne lui fût donné. Pour retrouver son rang, laver l'affront, Limoges a dû s'arracher des années durant et voir cette abnégation récompensée ne peut que réjouir le basket hexagonal.
Et que d'ironie que ce soit l'Elan Béarnais, l'ennemi intime pendant deux décennies, en légère décrépitude depuis trois ans mais assuré lui aussi de rejoindre la ProA, qui lui offre ce retour au firmament. Les Palois ont également remporté 9 fois le championnat sans oublier la Coupe Korac 1984 et quelques trophées des As et ils remontent dans l'élite un an après la chute aux enfers, tandis que le rival a passé six ans au purgatoire. Durant ses six saisons de purgatoire (deux en Nationale 1, quatre en Pro B), les Limougeauds ont constamment nourri l'ambition de revenir, sous l'influence d'un président volontariste et ambitieux, d'une salle Beaublanc au soutien indéfectible (4400 spectateurs de moyenne, 1400 abonnés) qui, même dans la tempête, n'a jamais cessé de faire briller l'étoile du CSP en attendant des jours meilleurs.
L'an dernier, cela s'était joué à rien -défaite en finale contre Poitiers- mais cette année, l'équipe construite autour d'un quatuor américain (John McCord, John Ford, Alhaji Mohammed et Kevin Braswell) et de quelques solistes français (Aurélien Salmon, Karim Souchu, Raphaël Desroses) a réussi non sans mal (11 défaites) à atteindre son objectif, en maîtrisant ses adversaires en play-offs (Le Portel et Nanterre battus chacun deux manches à zéro). Les méthodes de l'entraîneur Eric Girard (champion de France avec Strasbourg en 2005) ont également porté leurs fruits, ainsi que le retour fin février du vice-champion olympique Frédéric Weis, renfort de taille (2,18 m) dans le jeu intérieur. Reste ce titre de champion de ProB à aller décrocher face à Pau-Orthez, pour une finale de légende, presque écrite en début de saison (les deux plus gros budgets de ProB), rêvée par les passionnés et les nostalgiques qui devrait faire salle comble dans une semaine à Bercy.
Avec AFP
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