Euroleague: Nanterre vers le Top 16?
"C’est un match capital pour éventuellement pouvoir accéder au Top 16 européen. C’est sûrement le plus important de la phase retour." Sur le site officiel du club, Pascal Donnadieu plante le décor. En accueillant le Partizan Belgrade, son équipe a l’occasion de le repousser à deux points, soit deux victoires. Ensuite, il ne restera plus que trois matches à disputer dans cette première phase d’Euroleague. En cas de défaite, les Serbes seraient donc quasi-éliminés. Resterait à se défaire du Budivelnik Kiev, sèchement battus à la Halle Carpentier au match aller (80-61). de leur affrontement avec Orléans en championnat (71-69). S’ils n’ont véritablement pris l’eau qu’à Beaublanc, les petits hommes verts inquiètent. Maître du money time à l’accoutumée, le club des hauts de Seine peine désormais à conclure ses matches. "Les joueurs et les organismes sont fatigués", reconnaît Donnadieu. Pourtant, le coach nanterrien bat le rappel. "Il faudra qu’on soit au maximum de nos possibilités. Sachant que c’est contre eux qu’on a pris notre seule véritable correction en Euroleague pour le moment." Dans un Hall Pionir en fusion, Nanterre avait explosé en vol un soir d’octobre (73-43). "Le pire moment de la vie de chaque joueur", témoigne Marc Judith. A Paris, la JSF veut faire vivre le même enfer à des Serbes mal à l’aise hors de leur chaudron (11 défaites consécutives à l’extérieur en Euroleague). "S’il y a bien un match dans l’histoire du club où les joueurs doivent sentir l’appui du peuple nanterrien, c’est celui là", insiste Donnadieu.
Mettre un pied dans le Top 16
Le pivot Johan Passave-Ducteil a conscience de l’importance de ce rendez-vous et compte sur ses partenaires pour repartir de l’avant. "Ce que l’on vit on ne sait pas si on le revivra une autre fois. Si on est forts dans les têtes et qu’on fait les efforts ensemble, on peut y arriver. On l’a bien vu à plusieurs reprises. Après une défaite cuisante où on nous pensait mentalement fébriles, grâce à nos ressources et à la solidité du groupe, on a refait surface." Pour mesurer la portée du défi nanterrien, il faut se souvenir qu’aucun club français n’a plus atteint le Top 16 européen depuis Pau-Orthez en 2007. Dans la foulée de la déculottée subie à Belgrade, le club du 92 avait enchaîné quatre succès. Après sa déroute limougeaude, en sera-t-il de même ? Ettore Messina, quadruple vainqueur de l’Euroleague et coach du CSKA Moscou, considère Nanterre "comme un vrai candidat au Top 16." Un succès sur le Partizan Belgrade et les champions de France y deviendraient clairement éligible.
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