Un ogre comme dernier test
Après six victoires en sept matches de préparation (une seule défaite contre la Grèce), les Bleus se sont globalement rassurés avant le début de la compétition officielle. Finlande, Serbie, Allemagne, les hommes de Vincent Collet voulaient se frotter aux meilleurs avant de passer aux choses sérieuses. Après leur succès samedi face à la Géorgie (victoire 86 -71), Batum et les siens ont peut-être l'occasion, ce soir, d'ajouter l'Espagne à leur tableau de chasse.
Des Bleus encore en rodage
Pour aller loin, le coach de l'Equipe de France sait bien qu'il faudra un Tony Parker en pleine forme. Vincent Collet a promis qu’il exploiterait à fond le potentiel de son joueur-phare : "il est clair que Tony va beaucoup jouer", a-t-il affirmé. Mais pour l'instant, le meneur des Bleus est très loin du niveau affiché pendant les finales NBA avec son club de San Antonio. Contre la Géorgie, le joueur texan a joué 17 minutes et a marqué... 2 points. Quant à Batum, laissé au repos pour ce match contre la Géorgie, il a été, et à l'instar de TP, très discret depuis le début des matches de préparation. Problème : ils sont les deux meilleurs marqueurs des Bleus sur les deux dernières compétitions. Auteur de deux premiers bons matches contre la Finlande puis l’Allemagne, l'ailier de Portland n’était pas dans le coup lors du tournoi de Strasbourg, notamment contre la Grèce. Blessé à la cheville face à la Serbie, il n’a pas pu se reprendre à Antibes. Boris Diaw, en revanche, était bien là. Avec 14 points et 6 passes, le président de la JSA Bordeaux Basket a fait le "show" sous le cercle en première période. Tout comme Ajinca et Lauvergne, en "pleine bourre" sur les derniers matches. En six matches de préparation, le pivot de Strasbourg tourne à 12 points en seulement 17 minutes de moyenne. Il est tout simplement le meilleur marqueur français pour le moment. Son remplaçant au poste 5, Joffrey Lauvergne, a lui aussi fait une entrée fracassante en équipe de France. Agressif, l’intérieur du Partizan Belgrade se révèle déjà indispensable. Lorsque l'on regarde cette équipe de France, on se dit que Vincent Collet possède les armes pour aller loin dans cet Eurobasket 2013. Du moins, et c'est un peu le problème récurrent avec nos Bleus, si chacun joue à son niveau.
L'Espagne, satanée bête noire
Sur les dix dernières matches les opposant aux Ibériques, les Français ont gagné...deux fois. Dernière défaite en date pour les Bleus en Août 2012 à l'occasion des JO de Londres, avec, à la clé, une élimination en quarts de finale. Et pourtant Dieu sait que les coéquipiers de Batum avait à coeur de battre les Hispaniques. Les Ibères ont en effet délibérément choisi de rencontrer les Français en perdant un match de poule, pour ne pas rencontrer les Etats-Unis avant la finale. Manoeuvre fructueuse pour les partenaires de Pau Gasol, qui s'imposent face aux Bleus 66 à 59. L'Equipe de France a -elle digéré cette défaite un peu bizarre ? Ce soir, la Roja sera privée de Pau Gasol, Juan Carlos Navarro et Serge Ibaka, mais avec Marc Gasol, Rudy Fernandez et Jose Calderon, la sélection Espagnole possède les arguments pour poser de gros problèmes à cette équipe de France.
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