Les Bleus en "état d’esprit commando" à l’INSEP
L’atmosphère est déjà décontractée à l’INSEP, où sont rassemblés les 17 joueurs de Vincent Collet depuis dimanche matin. Les premières séances physiques sont plutôt tendres, et se déroulent dans un esprit bon enfant. Mais il suffit de tendre un micro pour réaliser que ce relâchement n’est qu’une façade : en réalité, tous les esprits sont déjà tournés vers la Slovénie, où se joue le prochain Euro, du 4 au 22 septembre prochain. Le sélectionneur Vincent Collet a donné le ton : il veut un « état d’esprit commando ».
Parker excusé
Pour prouver qu’ils sont sur la même longueur d’ondes, ses joueurs ont écourté leurs vacances. Ce lundi matin, ils étaient déjà tous là, ou presque. Tony Parker, l’un des rares absents, a été mis au repos, officiellement pour des « obligations contractuelles ». Pas de panique pour autant : le leader des Bleus rejoindra ses troupes lors du prochain stage à Pau, jeudi. Son coéquipier en NBA, Nando De Colo, n’arrivera que dans l’après-midi. Le troisième larron des Spurs, Boris Diaw, est quant à lui tout simplement en retard, la faute à un avion un peu plus bondé que prévu.
A son arrivée, vers midi, les 14 autres joueurs présents se relâchent encore un peu plus pour accueillir le patron, lequel s’apprête à entamer son sixième championnat d’Europe. Le capitaine « Babac », qui sort tout juste d’une finale NBA perdue face au Heat, est prêt à « tourner la page […], attaquer et me remettre au travail ». Souriant, motivé, le vétéran (31 ans) des Bleus compte mettre son expérience au profit des nombreux « rookies » d’une sélection nouvelle génération.
« Ce groupe a de la gueule »
Entre poses pour les photos officielles et shoots du milieu du terrain, les nouveaux venus en équipe de France découvrent en douceur ce nouvel univers. Evan Fournier (19 ans), qui vient de rentrer d’une Summer League NBA où il reconnaît ne pas avoir « appris grand-chose », n’est pas en tenue. Mais il a déjà des fourmis dans les jambes, prêt à « gagner [sa] place et faire [ses] preuves » sous les ordres de son ancien entraîneur à Poitiers Ruddy Nelhomme, assistant-coach en sélection. A ses côtés, ses amis Léo Westermann (20 ans) et Joffrey Lauvergne (21 ans) affichent la même motivation. Et qu’importe s’ils sortent d’une saison éreintante mais couronnée de succès au Partizan Belgrade : le Bleu, c’est sacré.
Dans la salle de l’INSEP où bon nombre de ces jeunes joueurs ont lancé leur carrière professionnelle -à l’image d’Edwin Jackson qui apparaissait en tête sur le parquet, dès 10h30- Vincent Collet a tenu à valoriser « l’enthousiasme » des siens et « l’intégration des joueurs qui découvriront l’équipe de France », plutôt que d’évoquer les nombreux forfaits (Noah, Séraphin, Mahinmi, Gobert, Turiaf) qui ont corsé sa sélection.
« J’aborderai ce sujet avec les joueurs à Pau, et je n’y reviendrai plus ensuite », a martelé Collet. « Ce groupe a de la gueule, du corps. Il ne faut pas partir défaitiste, et être conscient que ce groupe est différent : c’est là que la jeunesse peut nous apporter des ressources. Il faudra que l’on se serve de ces atouts. […] Nous allons vivre pleinement cette nouvelle aventure et inventer une nouvelle histoire ». Tous ne l’écriront pas : le groupe final (12 joueurs) sera annoncé après le tournoi de Strasbourg, du 9 au 11 août prochain.
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