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Eurobasket 2022 : l'équipe de France rate sa finale et s'incline contre l'Espagne

Indisciplinés et hors du coup, les Bleus ont pris une leçon de basket après leur défaite face aux Espagnols en finale de l'Eurobasket (88-76), dimanche, à Berlin.

Article rédigé par Vincent Daheron, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Français Vincent Poirier (à droite) devancé par l'Espagnol Lorenzo Brown lors de la finale de l'Eurobasket, à Berlin (Allemagne), le 18 septembre. (TOBIAS SCHWARZ / AFP)

Un rendez-vous manqué. Les Bleus ont été battus par leur grand rival, l'Espagne (88-76), en finale de l'Eurobasketdimanche 18 septembre, à Berlin. Menés pendant presque l'intégralité du match, ils n'ont jamais été en mesure de remporter un deuxième titre continental après 2013. De leur côté, les Espagnols empochent un quatrième championnat d'Europe (2009, 2011, 2015 et 2022).

Comme lors de ses trois premiers sacres, l'Espagne a terrassé la France sur son chemin. Cette 41e édition de l'Eurobasket n'a pas fait exception tant les Tricolores sont passés à côté de leur partie, alors que la demi-finale survolée face à la Pologne était porteuse d'espoirs. L'équipe de France ressort avec le sentiment de n'avoir jamais vraiment lancé sa finale.

Le feu de paille du troisième quart-temps

Il n'y a qu'au retour des vestiaires qu'elle a montré son vrai visage. Dans le sillage d'un Guerschon Yabusele transfiguré après la pause (7 points dans le troisième quart-temps, 13 au total), elle est revenue sur les talons de l'Espagne (46-49, 24e). Un feu de paille de quelques minutes qui n'aura finalement pas renversé le cours d'une finale très mal embarquée.

Hormis le premier point du match de Rudy Gobert (6 points et 6 rebonds), les joueurs de Vincent Collet n'ont jamais mené au score, complètement dépassés par une Espagne pourtant moins talentueuse que ses devancières. Mais son collectif a complètement éteint l'équipe de France, comme lors des trois dernières confrontations franco-espagnoles en phase finale d'une compétition internationale.

Balbutiante en attaque à l'image de ses trop nombreuses pertes de balle (19), et maladroite, la France n'a même pas pu compter sur sa muraille défensive. Si importante face à la Pologne en demi-finales, la défense n'a jamais perturbé le collectif ibérique. "Ils sont trop confortables", regrettait à la pause Elie Okobo au micro de Canal+.

Evan Fournier décevant

Juancho Hernangomez a profité de l'apathie tricolore pour se régaler. Grâce à ses 18 points à 6/7 à trois-points en première période, l'ailier fort des Raptors de Toronto a creusé un écart important (35-16, 14e et 47-26, 18e). Aucun Français n'a pu le stopper (27 points au total), tout comme son frère Willy Hernangomez (14 points). Avec Lorenzo Brown en prime (14 points), le trident offensif a été tonitruant.

Pionniers de la défense française, Andrew Albicy a été rapidement gêné par les fautes tandis que Rudy Gobert n'a pas eu l'influence escompté. Les adaptations défensives tentées par Vincent Collet ont même failli.

De l'autre côté du terrain, la folle adresse entrevue contre la Pologne a été portée disparue. Dans la foulée d'un Eurobasket compliqué, Evan Fournier a raté l'opportunité de porter l'équipe sur son dos au meilleur moment. Ciblé par la défense espagnole, il a manqué de régularité et s'est réveillé un peu trop tard (9 points sur 23 dans le quatrième quart-temps), quand le score était déjà acquis pour la Roja.

Après trois médailles internationales de suite, les Bleus manquent encore l'occasion de chiper la médaille d'or. L'objectif fièrement affiché avant le début de l'Eurobasket. L'argent avait, dimanche, dans la nuit berlinoise, un goût amer. "Bien sûr que oui, ça fait mal, on venait pour l'or", a rappelé Guerschon Yabusele sur Canal+.

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