Déjà trois mois de lock-out
On a l'impression de revivre le conflit intervenu lors de la saison 1998-1999. Lors de ce troisième lock-out de l'histoire de la NBA, les matches n'avaient pu reprendre que le 20 janvier, soit avec près de quatre mois de retard... 13 ans plus tard, la situation et surtout le sentiment reste le même. Celui amer, laissant ce sport dépassé par une histoire de gros sous, entre d'une part des dirigeants souhaitant augmenter leurs colossaux bénéfices, et des joueurs, véritables enfants gâtés, peu enclin à faire des concessions. En question, ce sont toujours les salaires des joueurs, et la volonté des patrons de franchises de plafonner les salaires. Ce mardi, dirigeants et représentants de joueurs ont pourtant discuté pendant deux heures, par petits groupes de travail, mais au final, rien ne bouge. Officiellement, seule une prochaine réunion est programmée mercredi.
Pour les propriétaires, cette situation ne peut plus durer, car selon eux, seules huit des 30 équipes NBA ont gagné de l'argent lors de la saison dernière, avec des pertes combinées de plus de 300 millions de dollars. Les dirigeants réclament par ailleurs une plus grande part des revenus de la NBA, qui s'élèveraient à 3,8 milliards de dollars pour 2010-2011. Lors du précédent accord, 57% des revenus de la NBA étaient redistribués aux joueurs. Après des négociations, les principaux acteurs du championnat de basket le plus relevé du monde avaient accepté de descendre à 54%, un chiffre insuffisant pour les patrons. Seul point positif de cet affrontement, de plus en plus de joueurs signent des contrats (avec une clause libératoire en cas de fin de lock-out) avec des clubs européens. Nicolas Batum (Portland Trailblazers) a ainsi signé à Nancy, Boris Diaw (Charlotte Bobcats) à Bordeaux, Kevin Seraphin (Washington Wizards) à Vitoria...
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