La France loupe la dernière marche en s'inclinant contre la Serbie (85-90)
Le rêve est parti en fumée. Après leur exploit en quart de finale, mercredi devant l’Espagne (65-52), les Bleus s’imaginaient déjà disputer une première finale de Coupe du monde contre Team USA. Mais avant de se plonger dans ce match, les hommes de Vincent Collet se devaient de rééditer une performance majuscule face à la Serbie. Un enjeu qui a totalement paralysé une équipe de France oscillant entre le bon et le mauvais (85-90). Les Bleus, champions d’Europe en titre, joueront donc la petite finale contre la Lituanie samedi (18h). Histoire de se consoler en essayant de faire mieux que le meilleur résultat des Tricolores dans cette compétition : une quatrième place glanée en 1954.
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Alors oui, la Serbie n’était pas aussi effrayante que l’Espagne sur le papier. Mais, depuis le premier jour, elle n’a cessé de monter en puissance. La Grèce en huitième (90-72) et le Brésil en quart (84-56) en ont fait la douloureuse expérience. La France n'y a pas échappé. Portés en première période par un Milos Teodosic virevoltant (18 points), les Serbes ont défendu dur et fait face à des Bleus maladroits (10 pertes de balle), dominés à l’adresse (12/30 aux tirs) et dans la raquette (24/12 pts). Résultat à la pause : 14 points d’écart (32-46). Un écart conséquent mais que l'on pensait loin d’être rédhibitoire, la France ayant déjà remonté 11 points à son adversaire du soir en phase de poules.
Batum a pourtant tout tenté
Chez les Bleus, les deux leaders ont répondu présents : Nicolas Batum a atteint la barre des 35 points, son record en équipe de France, alors que Boris Diaw a fini avec 13 unités. Menée de 15 points à dix minutes du terme de la rencontre (46-61), les Tricolores ont trouvé les armes et les ressources nécessaires jusqu'à effacer deux-tiers de l'écart à cinq minutes de la fin (61-65).
La fin de match a même sombré dans l'irrationnel. Batum, avec 17 points dans le dernier quart-temps, Diaw et Heurtel (12 points) ont ramené la France à deux unités (82-84, à 17 secondes du buzzer). Mais les adversaires des Bleus n'ont pas flanché sur la ligne des lancers francs. Pour la France, il s'agit maintenant de très vite se remobiliser, pour décrocher la première médaille mondiale de son histoire. Et surtout éviter de repartir avec de plus gros regrets encore.
Déclarations
Nicolas Batum (ailier) :
"Vu la performance que l'on a réalisé contre l'Espagne il y a deux jours et ce que l'on a fait ce soir, on peut avoir des regrets. On a montré qu'on pouvait être une grande équipe de basket, mais on n'était pas prêt aujourd'hui. On a laissé la Serbie développer son jeu. On a tenté l'exploit mais c'était compliqué quand même. Il faut oublier, on ne peut plus revenir en arrière. On a un match contre la Lituanie dans moins de 24 heures. On a une médaille à chercher pour marquer l'histoire."
Boris Diaw (capitaine) :
"Il y a forcément de la déception. On avait vraiment l'occasion de remporter ce match. On n'est pas rentré dedans de la bonne façon. On méritait pas de gagner ce match. Les Serbes l'ont mérité, ils ont joué plus dur. C'est un match perdu. On peut s'en vouloir qu'à nous-mêmes. On n'a pas su répondre présent. L'objectif c'est la médaille. Il faut que l'on reste concentré sur le prochain match."
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