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Equipe de France: Heurtel et Diot prennent du galon en Bleu

Parker absent et De Colo blessé, Thomas Heurtel (26 sélections) et Antoine Diot (48 sélections) auront la responsabilité de mener le jeu de l’équipe de France lors de la Coupe du monde. En matches de préparation, les deux hommes de 25 ans se partagent le temps de jeu. Ce sera encore le cas face à la Finlande (samedi 20h30) et l’Australie (dimanche 19h00), dans un style différent de celui de TP.
Article rédigé par franceinfo
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L’équipe de France s’était habituée à compter sur un meneur-scoreur nommé Parker depuis dix ans. Le meneur des Spurs absent cet été, les Bleus doivent réinventer leur jeu. Ses remplaçants Antoine Diot et Thomas Heurtel ne sont pas des manches mais ils ne maîtrisent pas l’art du pick and roll comme leur aîné et n’ont pas sa faculté de pénétration. "Mes responsabilités sont accrues et j’ai plus de temps de jeu mais je ne vais pas faire du Parker pour autant, prévient Diot. Je ne veux pas me mettre de pression".

Remplaçant numéro un de TP l’an passé lors de l’Eurobasket en Lituanie, le meneur strasbourgeois s’était accommodé de ce rôle. Son gros tir primé face à l’Espagne en demi-finale avait sonné la révolte. En finale, il avait remis le couvert pour assommer les locaux d’un shoot du bout du monde au buzzer. Depuis, le Bressan a bien grandi. "Beaucoup de choses se sont améliorées depuis l’été dernier. Je suis plus fort mentalement et j’ai pris de la confiance, confie le MVP Français de la dernière saison de ProA. Au niveau technique, je travaille beaucoup mon shoot pour qu’il soit de plus en plus fiable. Et physiquement, je me suis remis d’aplomb".

Heurtel a quadruplé son temps de jeu

Sous les ordres de Vincent Collet, Diot a tourné à 11,2 points et 5,3 passes décisives de moyenne sous le maillot de la SIG. Mais en Bleu, il ne se voit pas encore dans la peau d’un titulaire en puissance. "Je n’ai aucune ambition personnelle. Je veux juste jouer mon jeu sans me poser de questions. Etre ici aux côtés des meilleurs Français m’aide à progresser. Avec Thomas (Heurtel), on va s’évertuer à aider l’équipe en jouant comme on sait le faire. Lui sort d’une grosse saison en Euroligue". Auteur de 8 points et 5,3 passes décisives de moyenne dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, le meneur de Vitoria a aidé sa formation à rallier le Top 16 et gagné du crédit dans l’esprit du sélectionneur national.

Réduit à la portion congrue l’an passé, Heurtel a désormais droit à une grosse part du gâteau. Lors des sept premiers matches de préparation, l’ancien Palois a passé plus de vingt minutes par match sur le parquet. Il en avait eu 55 pour s’exprimer sur la totalité de l’Eurobasket. "C’est sûr que j’ai plus de responsabilités. C’est un poste qui est difficile à assumer avec l’absence de Tony. Je fais du mieux possible pour aider l’équipe".

Diot: "Je connais la philosophie du coach"

Scoreur face à la Croatie (14 points) et la Grèce (15 pts), passeur contre l’Ukraine (7 passes décisives), le natif de Béziers a fait étalage de sa palette diversifiée. Diot blessé en début de préparation, De Colo tombé au feu quelques semaines plus tard, il a pu en profiter pour s’installer dans le fauteuil de titulaire. "Le championnat d’Europe (l’an dernier) a été bénéfique. J’ai gagné en maturité. Je pense que ça s’est vu sur ma saison, affirme Heurtel. Je vais essayer de faire du mieux possible pour continuer dans cette voie". En place lors du tournoi de Pau (du 3 au 11 août), le jeu des Bleus s’est délité en transitant vers Antibes (du 11 au 17 août).

Face à des adversaires de moindre calibre, les rois du Vieux Continent ont mordu la poussière à deux reprises (contre l’Ukraine et l’Australie). "J’ai le même coach en club et en équipe de France donc je connais sa philosophie. Malgré l’arrivée de nouveaux joueurs, on ne change pas de manière de jouer", atteste Antoine Diot, de retour en forme après ses problèmes de dos survenus fin juillet. Avec Heurtel, il aura la mission de remettre les siens dans le droit chemin contre la Finlande et l’Australie ce week-end. Ensuite, les choses sérieuses débuteront en Espagne. Un pays que le meneur Strasbourgeois a crucifié il y a un an. Et que son homologue basque a séduit.

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