En pleine austérité, l'investissement de l'Etat grec dans la F1 passe mal
La nouvelle ne fait pas vraiment l'unanimité en Grèce. Alors que les écoles manquent de chauffage, de cantine, de bus scolaire ; alors que les hôpitaux n'ont pas assez de médicaments et alors qu'un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté et qu'un quart des actifs sont au chômage, le gouvernement grec a décidé d'investir pour construire un circuit de Formule 1 près du port de Patras (nord-ouest).
Le ministère grec du Développement a débloqué pour cela 28,9 millions d'euros, soit un tiers du budget du projet. Une décision qui met fin à dizaines d'années de débat sur cette question.
Quelque 5.000 emplois à la clé
Pourquoi se lancer dans un tel investissement ? L'Etat grec parie sur le fait que que ce circuit engendrera d'importantes retombées touristiques, et permettra de créer 5.000 emplois.
Le futur circuit doit maintenant être homologué par les responsables de la Formule 1. Sa construction, par le groupe grec Avtokinitodromio Patras SA, devrait prendre trois ans.
Sixième année consécutive de recéssion
La Grèce est actuellement frappée par une crise financière sans précédent. Le pays s'apprête à entrer dans sa sixième année consécutive de récession, malgré les coupes massives dans les dépenses et les hausses d'impôts mises en place depuis 2010, en contrepartie de deux plans de sauvetage européens.
Outre le circuit de F1, le ministère du Développement a également débloqué deux autres lignes de crédit visant à cofinancer une usine de panneaux solaires dans le nord-est (à hauteur de 29,25 millions) et la modernisation de l'hôtel de luxe Elounda Bay, en Crète (15 millions d'euros).
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