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Romain Grosjean (Haas F1 Team), un "américain" ambitieux

A quelques jours du début de la saison en Australie, Romain Grosjean s'est confié sur sa nouvelle écurie, Haas F1, ses objectifs et sa découverte d'une nouvelle culture. Un plongeon dans l'inconnu que le Français semble apprécier.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Romain Grosjean (Haas F1 Team)

Haas F1, vraiment une nouvelle écurie ?

L'écurie américaine est un projet qui a eu le temps de mûrir. En avril 2014, la Fédération internationale retenait Haas F1 Team pour rejoindre le championnat du monde lors de la saison 2016. Deux ans plus tard, les monoplaces américaines sont prêtes. Coéquipier de Romain Grosjean, Esteban Gutierrez estime que Haas ne ressemble pas à une nouvelle écurie. "C'est totalement vrai et ça a surpris pas mal de monde dans le paddock, confirmele pilote français. Quand on voit l'écurie opérer, les gens travailler ensemble, on a l'impression qu'ils ont deux ou trois ans d'expérience". Un atout de poids dans la décision de Romain Grosjean. "Les gens ont été bien sélectionnés, ils ont beaucoup d'expérience et la mayonnaise a pris d'entrée. Ça fonctionne comme une écurie qui est là depuis un moment. Il y a des gens de Ferrari pour le moteur, des mécaniciens et des ingénieurs qui arrivent de différentes équipes, une personne qui vient de la Nascar (courses de berlines aux USA, où l'écurie Stewart-Haas a souvent gagné)."

La voiture

Sorte de petite soeur de Ferrari, Haas F1 bénéficie de pièces de la firme italienne, un avantage qui a fait pencher la balance pour Grosjean. "C'est clairement un gros atout et c'est pour ça que j'ai rejoint cette équipe, car je savais qu'on aurait des pièces Ferrari -les suspensions, le système hydraulique, la direction assistée-, qu'on n'aurait pas besoin de dessiner et qu'elles fonctionneraient correctement d'entrée". A Barcelone, lors des huit jours d'essais hivernaux "trop court pour tout le monde" selon Grosjean, Haas n'a pas brillé outre-mesure mais n'a pas été largué non plus. "On sait qu'onze voitures seulement, en moyenne, finissent le Grand Prix de Melbourne. Donc si on se trouve parmi les voitures qui finissent, on ne sera pas loin des points. C'est le charme du début de saison."

Les objectifs

Les points justement, Romain Grosjean n'a que ça à la bouche, du moins pour la première saison. "Le premier objectif, c'est de marquer des points, assez rapidement, puis d'aller plus haut, ambitionne-t-il reprenant le tableau de marche érigé par les têtes pensantes de l'équipe. "Une fois qu'on sera dans les points, ce sera le Top 5, puis le podium, puis les victoires. On est dans une équipe américaine, les Américains n'ont pas peur de dire qu'ils viennent ici pour réussir."

La culture américaine

Passé exclusivement par Renault (puis Lotus), Romain Grosjean découvre une nouvelle mentalité chez Haas F1, une mentalité américaine. "On a ce patron américain, qui est super passionné et super intéressé mais qui ne va pas donner son opinion quand il ne sait pas, assène-t-il. Du coup, tous les ingénieurs se sentent libres d'explorer au maximum de leurs capacités. On n'a pas peur de dire les choses comme elles sont".

Outre l'écurie, c'est aussi le public américain qui est différent. "Il y a tous les réseaux sociaux, qui sont montés assez fortement. Il y a une base solide de fans en F1, environ un million de téléspectateurs américains devant chaque Grand Prix, alors que jusqu'à maintenant il n'y avait pas d'écurie américaine (depuis 30 ans). Mordu de sport, Grosjean s'est même mis au Nascar, cette course automobile tellement américaine, dans laquelle Gene Haas, son patron brille avec Stewart Haas Racing.

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