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Automobile : l'usine Renault de Douai monte en puissance pour produire des voitures électriques

L'usine Renault de Douai (Nord) est en pleine transformation pour permettre à Electricity, le pôle de véhicules électriques du groupe automobile français, d'assurer la production des voitures du futur.

Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'usine Renault de Douai est en pleine transformation pour assurer la production de véhicules électriques. Ici, en avril 2022. (RAPHAEL EBENSTEIN / RADIO FRANCE)

Dans le hall d'entrée de l'usine Renault de Douai (Nord), il y a toujours les affiches de la Renault 5 et des 16 autres modèles de la marque au losange produits ici depuis les années 70. Mais le site de Douai est en pleine transformation et en plein chantier, en ce début avril 2022. En effet, Electricity, le pôle de véhicules électriques de Renault, est en pleine montée en puissance. Il regroupe le site de Douai avec ceux de Maubeuge et Ruitz, dans le même département, pour produire les véhicules nouvelle génération. Ainsi, depuis plusieurs mois, les Mégane E-Tech sortent des ateliers, en attendant de prochains modèles comme la future R5 à horizon 2024. 

Sur le site de Douai, de vieux bâtiments ont été rasés et 140 hectares de terrain jouxtant l'usine cédés à Envision, le partenaire de Renault pour la production des batteries électriques. La construction de l'usine de batteries est en cours sur ce terrain. "Les coups de bulldozer sont là", se félicite Luciano Biondo, le directeur général d'Electricity. "On a clôturé le nouveau site et on est en train de préparer la construction de l'usine, dont nous espérons démarrer les travaux d'ici août 2022." L'objectif : permettre que les batteries d'Envision soient facilement acheminées jusqu'aux lignes d'assemblages des voitures d'Electricity.

Objectif : 400 000 voitures par an

En attendant, les batteries arrivent encore de Pologne en pièces détachées, pour être assemblées sur la Mégane E Tech, un travail "complètement nouveau" à Douai, reconnaît Régis Monin. "Ce que vous avez en face de vous c'est un chariot et une batterie qui commence à être assemblée au fur et à mesure", décrit le chef du département montage. "Cela se fait soit par des pilotes robotisés – on a une vingtaine de robots qui permettent de faire des opérations contraignantes ou à risque – soit sur des postes de vissage, assemblage et montage de la batterie, par des personnels sur des postes adaptés."

Renault mise gros sur son pôle Electricity, censé produire 400 000 voitures par an à partir de 2025. Aux 5 000 salariés déjà répartis entre les trois usines, jusqu'à 3 000 autres doivent être recrutés par Envision, d'ici quelques années. Cela suppose malgré tout un succès commercial pour les modèles, berline compacte comme la Mégane ou citadine comme la R5, mais Luciano Biondo se veut optimiste pour l'avenir. "Aussi bien à court terme qu'avec ces deux véhicules, on a une belle feuille de route, assure-t-il. Il y a de quoi être enthousiaste."

Pour booster ses ventes, Renault a diffusé dès le weekend du 9 avril une nouvelle pub télévisée, qui insiste sur la localisation en France de son pôle Electricity. Pour l'occasion, le célèbre losange de la marque automobile a été stylisé en bleu-blanc-rouge.

Voitures électriques : Renault monte en puissance - Reportage de Raphaël Ebenstein

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