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Formule 1 : le combat Red Bull-Mercedes, une victoire française et le retour de Ferrari… Ce qu’il faut retenir de la saison 2021

La saison 2021 de Formule 1 s'est achevée, dimanche à Abu Dhabi, avec le sacre de Max Verstappen, nouveau champion du monde. 

Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
En 2021, Esteban Ocon a remporté son premier Grand Prix, Max Verstappen a remporté le championnat, et Ferrari est remonté à la troisième place au classement des constructeurs.  (AFP - franceinfo:sport)

Après 22 courses, le championnat du monde de Formule 1 a rendu son verdict, dimanche 12 décembre, lors du dernier tour du dernier Grand Prix, à Abu Dhabi. Pour la première fois, Max Verstappen a été sacré champion du monde, devant Lewis Hamilton, après un duel intense entre les deux pilotes cette saison. Si le Néerlandais a terminé en tête du classement des pilotes, Mercedes s'est imposé au classement des constructeurs. Derrière ces deux écuries, Ferrari est redevenue la troisième force du circuit, Alpine termine cinquième et les pilotes français sont montés sur le podium. 

Red Bull, Mercedes… et les autres 

Pour la huitième saison consécutive, Mercedes remporte le championnat du monde des constructeurs, maigre lot de consolation après avoir laissé filer le titre pilote. L’écurie allemande conclut sa saison avec 614,5 points, devant Red Bull, qui en compte 584,5. Comme leurs leaders respectifs, Lewis Hamilton et Max Verstappen, les deux équipes se sont tirés la bourre tout au long de la saison, loin devant les autres écuries, avec parfois des accrochages en piste et hors piste.

Sur 22 courses, onze ont terminé par un podium occupé à 100% par les pilotes Mercedes et Red Bull, et sept avec trois mêmes pilotes : Max Verstappen, Lewis Hamilton et Valtteri Bottas. Seules deux courses n’ont pas été remportées par Mercedes et Red Bull : le Grand Prix de Hongrie et celui de Monza. "Cette domination est le reflet d’investissements passés, avec des ressources humaines et financières plus importantes", explique Cyril Abiteboul, ancien directeur général de Renault F1. 

Ferrari de retour sur le podium 

Sixième au classement des constructeurs la saison dernière, Ferrari redevient la troisième force du paddock en 2021. Alors que McLaren et son moteur Mercedes semblait pouvoir titiller les deux équipes de tête, c’est l’écurie italienne qui monte sur le podium du championnat constructeurs. Contrairement à McLaren, la firme de Maranello n’a pas remporté de Grand Prix, mais compte cinq podiums et des pilotes régulièrement dans les points, tandis que Daniel Ricciardo manquait de régularité avec sa nouvelle écurie.

Selon Cyril Abiteboul, ce retour en force s’explique par des changements au niveau du moteur : "En 2019, leur moteur n’était pas tout à fait en phase avec le règlement. Ils ont dû le légaliser dans la précipitation avant la saison 2020 et ont donc connu une saison en demi-teinte. Depuis ils ont remis leur moteur aux normes, avec davantage de compétitivité". 

Alpine cinquième du championnat 

Après un début de saison compliqué, Alpine a connu une fin de championnat plus satisfaisante, concrétisée par le podium de Fernando Alonso au Qatar. L’écurie française, anciennement Renault, a aussi remporté un Grand Prix, grâce à Esteban Ocon, en Hongrie. "Alpine peut retenir de très bons moments cette année, avec un moteur qui n’a pas évolué depuis deux saisons. C’était un choix stratégique que l’on avait fait l’année dernière pour des raisons budgétaires parce que l’on voulait privilégier le châssis. Finalement Alpine s’en tire assez bien même si l’écart avec Ferrari et McLaren reste important mais correspond aux points perdus en début de saison, qui ne se rattrapent pas", observe avec attention Cyril Abiteboul, ancien directeur de l’équipe. 

Une victoire pour Esteban Ocon et un podium pour Pierre Gasly 

Après celle qui avait retenti à Monza en 2020 pour Pierre Gasly, Esteban Ocon a eu droit, à son tour, à la Marseillaise, sur le podium du Grand Prix de Hongrie. Le Français a remporté son premier Grand Prix après une course marquée par de nombreux abandons dès le premier virage, une interruption et une piste détrempée. Il est ainsi devenu le 14e Français vainqueur de Grand prix et termine à la 11e place du championnat du monde. 

Après une deuxième place au Brésil en 2019 et une victoire à Monza en 2021, Pierre Gasly a quant à lui connu un nouveau podium cette saison, en Azerbaïdjan, où il a pris la troisième place après une course animée. Le pilote Alpha Tauri a également inscrit 110 points en F1 cette saison, un record, qui lui permet de terminer à la neuvième place du championnat du monde. "Pierre confirme la résilience qu’il a eu après son retour chez Alpha Tauri. Je ne le vois pas retourner chez Red Bull à court terme, même si ce serait mérité, donc il faudra peut-être qu’il se trouve un nouvel environnement. Ses performances sont reconnues par tout le monde", note Cyril Abiteboul. 

Quelles perspectives pour 2022 ? 

En 2022, la FIA introduit de nouveaux règlements, aux niveaux aérodynamique, pneumatique et moteur, avec l’introduction de 10% de bio-carburant. Des limites de budget seront aussi imposées aux écuries. En observateur privilégié du paddock, Cyril Abiteboul s’attend à une grille légèrement plus ouverte : "J’entends que Ferrari pourrait faire une belle évolution moteur qui pourrait aussi servir à ses écuries partenaires, dont Alfa Romeo. J’entends aussi que du côté aréordynamique, certaines équipes arrivent à avoir des gains très importants. Il ne faut pas s’attendre à une immense évolution, les équipes fortes resteront fortes mais peut-être que des équipes comme Ferrari ou Alpine peuvent passer un cap et se glisser plus régulièrement dans les batailles du haut de tableau".

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