Michal Hernik, un nouveau mort dans l'histoire du Dakar
Dès la deuxième édition de la course, en Afrique, Patrick Dodin est la première victime. Le motard se tue en chutant alors qu’il se rendait au départ de l’étape Agadez-Tahoua. Les pilotes motos sont d’ailleurs les plus exposés aux risques de la course. Au guidon de leurs bolides, sans protection, sur des routes piégeuses, les motards ont payé, et payent encore, un lourd tribut au Dakar.
Autres victimes, plus collatérales celles-là : les spectateurs. Particulièrement en Afrique, plus du tout depuis le passage en Amérique du Sud. Est-ce à dire que le Dakar a gagné en sécurité depuis son changement de décor ? Pas sûr. C’est en 2009, après que l’édition 2008 a été annulée, qu'ASO ( Amaury Sport Organisation), transfère le Dakar sur le continent américain, face aux menaces terroristes. En sept éditions, on déplore cinq morts en Argentine et au Chili. Sur 36 éditions, sept seulement n’ont pas été endeuillées. D’autres ont été particulièrement tragiques. On pense notamment à l’édition 1988 quand huit personnes ont perdu la vie ou plus récemment au Dakar 2005 (cinq morts). Globalement, le nombre de morts sur le plus prestigieux des rallyes-raid est stable. Si l’on découpe l’histoire du Dakar en quatre périodes (de neuf éditions), on se rend compte que les chiffres ne varient pas beaucoup, d'une période et d'un continent à l'autre:
- 1979-1987 : 17 morts
- 1988-1996 : 18 morts
- 1997-2005 : 16 morts
- 2006-2015 : 20 morts
Le passage en Amérique du Sud c'est donc soldé par un solde quasi-identique: d’une moyenne légèrement inférieure à deux (56 morts en 29 éditions), on passe à une moyenne supérieure à deux (15 morts en sept éditions) depuis 2009. Il semble au final que les routes et pistes sud-américains ne sont ni plus ni moins dangereuses que celles de l’Afrique, risque terroriste mis à part.
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