GP de Grande-Bretagne : Lewis Hamilton l'emporte avec un pneu crevé devant Max Verstappen après une fin de course complètement folle
Trois tours. En trois tours, ce GP de Grande-Bretagne est passé d'humblement correct à complètement fou. Trois tours, trois crevaisons, un arrêt aux stands fatal, un champion sur trois roues. Et un classement général final qui s'est peut-être joué ce week-end, puisque Valtteri Bottas, longtemps intraitable dauphin, a terminé à une lointaine 9e place après une crevaison. Et que Mercedes avait, plus que jamais, et jusqu'à ce 49eme tour, écrasé la concurrence. Max Verstappen pourra longtemps s'en mordre les doigts : s'il ne s'était pas arrêté aux stands dans les derniers tours, il aurait sans doute pu passer le Britannique avant la ligne d'arrivée. Le 87e succès de de Lewis Hamilton, malgré son nouveau record de sept titres dans un même Grand Prix, aurait dû être l'un des moins marquants. Il a finalement été à la fois héroïque, et décisif dans la course au titre.
Bottas maudit, Hamilton béni
Tout a commencé, ou plutôt, tout s’est terminé à trois tours de l’arrivée, quand la monoplace de Valtteri Bottas s’est mise à vibrer plus que d’ordinaire. "Les vibrations s’accentuaient, et puis tout d’un coup, ça a lâché", a précisé Bottas après la course. Après quelques hectomètres parcourus sur trois roues, Bottas est évidemment rentré dans les stands. Suffisant pour le faire ressortir à la 11e place, alors qu’il avait largement dominé la course jusqu’ici, dans le sillage de son coéquipier.
Après la relégation surprise de Bottas, le vent de folie ne s'est pas calmé. Carlos Sainz (Maclaren), jusqu'ici très solide 5e, a subi le même contretemps que le Finlandais. Pneu crevé, course freinée, arrêt aux stands, et course terminée 8 places plus loin : à la 13e place.
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Dernier tour. Lewis Hamilton compte une marge de plus de trente secondes sur son nouveau dauphin, Max Verstappen. Le Néerlandais s'est arrêté aux stands pour changer de pneus et aller chercher le point du meilleur tour. Ce choix lui coûtera le titre. A quelque 500 mètres de l'arrivée, Lewis Hamilton crève à son tour. Des étincelles surgissent dessous sa monoplace, son pilotage devient soudain saccadé. Pourra-t-il terminer son tour et remporter la course ?
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"A ce moment, j'étais tétanisé. J'entendais l'ingénieur me dire à l'oreille, 7 secondes, 5 secondes..." C'est l'écart qui le sépare d'un Max Verstappen soudain changé en requin affamé. Lewis Hamilton parvient à franchir la ligne en vainqueur. Mais que ce fut dur. Surtout, quel concours de circonstances, au contraire de son coéquipier ! En plus d’avoir été génial dans son pilotage, notamment pendant les qualifications ce week-end, Lewis Hamilton semble béni des Dieux. Lui n'a pas crevé au tour 49 mais à quelques mètres de la ligne. Lui a profité d'un choix fatidique de l'écurie RedBull. Lui finit cette course en grand gagnant puisqu'il prend le large au général.
Gasly et Ocon de nouveau performants
Avant ces trois derniers tours haletants, la course avait pris l'allure des week-ends monotones de F1 où le suspense est tué dès le départ. Comme à chaque fois, les Mercedes, en première ligne, avaient pris un envol canon, malgré les velléités d'un Charles Leclerc agressif. Plus encore que d'habitude, le fossé s'était accentué au fil des tours, confirmant l'impression laissée tout au long du week-end : la monoplace de Mercedes avait encore accentué son avance sur le reste de la concurrence.
Les surprises étaient en partie venues des rangs français. Esteban Ocon (Renault, 6e) et Pierre Gasly (Alpha Tauri, 7e ) s'étaient payés le luxe de dépasser Lance Stroll (Racing Point) à dix tours de la fin. Celles que l'on appelle les "Mercedes roses", en raison de leur ressemblance criante avec l'écurie allemande, n'ont pas du tout confirmé la tendance des week-ends précédents. Lance Stroll a terminé à une anodine 9e place, tandis que Nico Hulkenberg, joker sorti à la dernière minute par Racing Point après le contrôle positif au Covid-19 de Sergio Perez en milieu de semaine, n'est tout simplement pas parti. Problème mécanique à la sortie des stands.
Le début de course avait aussi été marqué par deux sorties de piste spectaculaires, l'une de Daniil Kvyat (Alpha Tauri) suite à un problème mécanique, l'autre de Kevin Magnussen (Haas) après un choc avec Alexander Albon. Ce dernier a d'ailleurs vécu un week-end calamiteux, du début à la fin. Pendant que son coéquipier Max Verstappen rivalisait avec les intouchables Mercedes, il se battait pour accéder au Top 10. Il a finalement terminé à la 8e place, bien aidé par les crevaisons de Carlos Sainz (Maclaren) et de Valtteri Bottas (Mercedes) dans les ultimes tours.
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