Le marathon de Viladoms
Vice-champion du monde de rallye-raid et 4e du dernier Dakar, Jordi Viladoms avait encore son mot à dit dans cette 35e édition. Classé 18e à plus de 43 minutes de Pain au départ de Calama l’Espagnol espérait prendre de la hauteur dans la Cordillère des Andes et refaire son retard lors de l’étape marathon. Rien de tout cela n’est arrivé. Le pilote Husqvarna a vécu un véritable cauchemar. « La journée du passage de la Cordillère a duré pour moi 23 heures, raconte Viladoms. J’avais eu des problèmes la veille et on pensait que c’était l’injection. On la change, mais sur la 7e étape j’ai tout de suite de nouvelles difficultés. »
Bloqué à Salta
Cette fois, ce n’est pas l’injection qui débloque mais le faisceau électrique. « Dès le 40e km de la spéciale j’ai des problèmes électriques. Je mets longtemps à trouver : c’était un câble entaillé à l’intérieur et quand je finis de réparer il est déjà 19h00. » 141e et dernier à 06h08’ du vainqueur, Kurt Caselli. Viladoms pense être reparti pour de bon vers le bivouac déporté de Cachi quand on le bloque. « Je repars mais vers 23h00, l’organisation m’arrête car il était trop dangereux de rejoindre le bivouac motos de Cachi. On m’autorise exceptionnellement à rejoindre le campement autos-camions (à Salta), mais comme il s’agit de l’étape marathon ma moto et moi sommes confinés au PC course. »
"Je suis complètement rincé"
La nuit sera très courte pour l’Espagnol. Trois petites heures de sommeil et Viladoms repart pour les 729 km. « Je me couche à 3h00 du matin et je repars, seul, à 6h00 pour rejoindre le départ de la spéciale de la 8e étape. Là, je viens d’arriver à Tucuman et je suis complètement rincé. C’est ça le rallye-raid !» Privé de repos, Viladoms devra encore puiser dans ses réserves pour couvrir les 852 km de la 9e étape, la plus longue de ce Dakar. Un autre marathon attend l’Espagnol.
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