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Schumacher, stop ou encore ?

En marge du Grand Prix d'Abou Dhabi qui se tient ce week-end, le septuple champion du monde, Michael Schumacher a partagé encore hésiter quant à son avenir en F1 après 2012. A un an de la fin de son contrat, le pilote Mercedes affirme qu'il "n'est pas encore l'heure de parler de cela. J'ai besoin d'un peu plus de temps pour voir où j'en suis et vers quoi nous nous dirigeons, et savoir si c'est ce que je veux, ou pas".
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Après trois ans d'arrêt, de 2007 à 2010, le retour à la compétition de Michael Schumacher avait suscité un large engouement dans le milieu de la F1. Dans un paddock en perte de vitesse, sans réel leader charismatique pour déplacer les foules, le retour du Baron rouge avait fait la joie des annonceurs et des argentiers du monde de la F1. Mais deux ans plus tard, la question d'une nouvelle retraite (gageons définitive) revient sur le tapis, fin 2012. Pour le moment, celui qui a remporté 68 Grands Prix reste discret sur le sujet : "Comme je vous l'ai déjà dit plusieurs fois, il n'est pas encore l'heure de parler de cela. J'ai besoin d'un peu plus de temps pour voir où j'en suis et vers quoi nous nous dirigeons, et savoir si c'est ce que je veux, ou pas"

Une demi-surprise. Difficile de se prononcer pour celui qui fêtera ses 43 ans début janvier. Lui-même ne sait pas dans quelles dispositions physiques il se trouvera dans deux ans ni comment se comportera sa voiture : "Il s'agit de maximiser notre potentiel, a t-il précisé jeudi en conférence de presse. Cela nous a pris du temps pour y arriver, en terme de performance générale. (...) Nous devons comprendre pourquoi nous sommes en retard par rapport à ce que nous espérions",

"Est-ce que je le sens ?"

"Le plus important (quant à son futur après 2012) sera : est-ce que je le sens ? Est-ce que je le veux, ou pas ?", s'est de son côté interrogé le mythique allemand. Et d'affirmer : "C'est quelque chose que nous découvrirons dans le futur, pas maintenant !". A sa propre envie, s'ajoute une réalité frustrante : cela ne dépend pas que de sa qualité de conduite. La saison passée l'avait vu se faire constamment dépasser par son coéquipier Nico Rosberg. L'ancien pilote de Benetton et Ferrari avait dû justifier son manque de performances par les nombreux changements qu'avaient connu les monoplaces durant son absence. En 2011, il s'est rassuré sur son pilotage et semble avoir comblé l'écart qui le séparait de son homologue (5 points d'écart entre les deux hommes).

Au point techniquement, mais sans voiture pour lui permettre de s'imposer en course, voire même de monter sur le podium, l'intérêt pour lui est de savoir si la Flèche argentée sera à même de progresser dès la saison prochaine ou 2013. Jusqu'à présent, la monoplace allemande a accroché trois podiums, tous obtenus grâce à son plus jeune pilote, Nico Rosberg. On est loin des rêves de sacres suscités par le rachat de l'écurie Brawn GP, championne du monde des constructeurs en 2009. Il est facile de comprendre que Schumi ne soit pas motivé à l'idée de courir pour les accessits. Le plaisir de conduire à ses limites...

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