Mais où est donc Ferrari ?
Encore une course à oublier. Une de plus après un début de saison qui restera dans les mémoires comme lun des plus pauvres ces dernières années pour Ferrari. Pourtant à Montréal on pensait la firme italienne prête à rejouer les premiers rôles. Des qualifications aux deuxième et troisième places avaient entretenu lespoir de voir les pilotes de Stefano Domenicali se distinguer. Un espoir rapidement brisé en course. Le déluge qui sest abattu sur la piste a douché les espoirs de la marque au cheval cabré. Samedi soir déjà, Alonso savait la bonne santé de la F150 éphémère : « Clairement, sur un tracé comme celui-ci, où la charge aérodynamique a moins de poids qu'ailleurs, nos carences sont un peu masquées. » Un avantage comparé aux circuits comprenant beaucoup de virages à grande vitesse où la RB 7 de Vettel se démarque. Le prochain rendez-vous, dans 15 jours au grand-Prix dEurope, devrait remettre la Scuderia en retrait dès les qualifications.
Massa, équipier absent
Et si Ferrari peine tant à se distinguer, cest aussi parce-que Fernando Alonso se démène seule le plus souvent aux avant-postes. Felipe Massa, pilier de lécurie depuis 2006 séteint à petit feu. A tel point que la saison 2011 pourrait bien être la dernière chez Ferrari pour le pilote brésilien. Vice-champion du monde en 2008, son niveau de performances a considérablement depuis son retour à la compétition suite à son accident en Hongrie en 2010. Depuis, loriginaire de Sao Paulo ne soutient plus la comparaison face à Fernando Alonso. A son actif, un bilan de premier tiers de saison famélique avec une cinquième place en Malaisie comme fait darmes le plus marquant. Il nest dailleurs rentré que quatre fois dans les points en sept courses ! Là où son coéquipier parvient à transcender sa monoplace (2e à Monaco, 3e en Turquie), Felipe Massa rappelle le véritable niveau de la F150 qui, malgré de nombreuses améliorations lors des dernières courses tardent à retrouver le chemin du podium. Lannée dernière aussi, le Brésilien sétait effacé dans la course au titre lorsque son coéquipier possédait encore virtuellement la couronne de champion durant la dernière épreuve. Cette saison, avec les 32 et 69 points de ses pilotes, Ferrari peut dores et déjà faire un trait sur le championnat des constructeurs. Par comparaison, Red Bull, lécurie championne en titre en compte 255 et McLaren 186.
Et lorsque Ferrari séteint, Michael Schumacher renait de ses cendres. Comme un clin dil à lhistoire, cest l'ancien patron de la Scuderia qui a brillé le soir même où son ancienne monture a sombré. Le pilote allemand a longtemps entrevu le podium avant de sincliner logiquement face à Jenson Button (vainqueur) et Mark Webber (Red Bull, 3e) dans les derniers tours. De quoi prouver pour lancien Baron rouge quà 41 ans, la pluie était encore son affaire.
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