Le Grand Prix des Etats-Unis vers l'annulation?
Un vrai pataquès ! Voilà comment se résument les pourparlers destinés à avancer sur la tenue d'un Grand Prix des Etats-Unis pour 2012. L'arrêt des travaux entrepris sur le circuit d'Austin intervient trois jours après les doutes émis par Bernie Ecclestone, le grand argentier de la discipline, quant à la tenue de la course, prévue dans un an pile. Plus de 300 personnes qui travaillaient sur le circuit ont reçu l'ordre de cesser le travail, faute de contrat signé par les autorités de la Formule 1. "Nous avons dépensé des sommes considérables pour préparer les courses de Formule 1 et de Moto GP, mais l'absence de contrat nous inquiète beaucoup", a déclaré Bobby Epstein, l'un des fondateurs du Circuit des Amériques, dans un communiqué. De même que la volonté de l'Etat du Texas de ne pas verser sa subvention de 18.5 millions d'euros en avance.
"Nous pensons que les Etats-Unis sont indispensables pour l'avenir de la Formule 1, pour ses équipes et pour ses sponsors", a-t-il poursuivi. "C'est dans l'intérêt de tout le monde de trouver une issue dans de brefs délais. L'économie locale, les fans et l'Etat du Texas comptent sur nous", a affirmé Red McCombs, un autre fondateur du circuit. Le Grand Prix annoncé à New York pour la saison suivante a accru l'inquiétude des organisateurs, qui craignent, par contrecoup, des retombées moins importantes à Austin. L'agglomération de "Big Apple" devrait à son tour accueillir une étape du championnat du monde en 2013.
Ecclestone tire la sonnette d'alarme
De son côté, Bernie Ecclestone, le grand patron de la Formule 1, jette de l'huile sur le feu, en bon businessman qu'il est. "Austin ? Je ne parierais pas qu'il aura lieu", a-t-il déclaré lors du Grand Prix d'Abu Dhabi. "J'espère qu'il aura lieu, et nous faisons de notre mieux pour qu'il ait lieu", a-t-il ajouté. Le parrain de la discipline a précisé que selon lui- les difficultés venaient d'un conflit entre les responsables de la construction du circuit et les promoteurs de la course. "Ce qui s'est passé, c'est que l'on a quelqu'un qui possède le terrain et qui a commencé à construire, et il y a le gars qui (...) a un contrat avec nous. Et ils ont oublié de se parler entre eux". Très fâcheux, en effet.
Un peu plus tard, il a même précisé la menace: "Oui, cela va l'être (annulé), sans aucun doute". Cela pourrait être officialisé le 7 décembre prochain, lors de la réunion de la Fédération internationale automobile.
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