Le Grand prix de Bahreïn annulé
"En ce moment, l'attention entière de la nation est portée sur la mise en place d'un nouveau dialogue national", indique le communiqué officiel, ajoutant qu'il était "important pour le pays de se concentrer sur les questions d'intérêt national et de laisser l'accueil du Grande Prix de Bahreïn à une date ultérieure". Aucune date n'a été précisé pour un éventuel report.
Dimanche, Bernie Ecclestone, le patron de la Formule 1, avait exclu que le GP d'ouverture puisse se dérouler dans un autre pays le 13 mars, expliquant que les délais étaient trop courts pour qu'un autre organisateur puisse s'insérer dans le calendrier. Les courses de la série GP2 (antichambre de la F1), qui devaient se dérouler la semaine dernière sur le même circuit de Sakhir à Bahreïn, ont été annulées en raison des protestations antigouvernementales.
Lundi le bilan de la répression du mouvement de contestation populaire, lancé le 14 février, était de sept morts. Dans ce petit royaume du Golfe à majorité chiite, les manifestants ont radicalisé lundi leurs revendications en réclamant la fin du règne de la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
Les écuries, qui étaient peu disposées à endommager l'image de la discipline en disputant une épreuve dans un pays en pleine révolution, peuvent souffler. La Fédération internationale de l'automobile a fait savoir qu'elle "soutenait" le choix bahreïni. "La bonne décision a été prise, à la lumière de ce qui se passe", a de son côté estimé Mark Webber (Red Bull). "Cela aurait été bien d'aller à Bahreïn (dans d'autres circonstances). Espérons que la course pourra y retourner", a poursuivi l'Australien. Dimanche, Webber avait observé que le fait que le GP de F1 soit suspendu "n'était pas un problème très important" pour Bahreïn au vu des évènements s'y produisant.
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