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Grand Prix de Monaco : plus esthétique que compétitif ?

Le Grand Prix de Formule 1 le plus prestigieux, voilà comment Monaco est souvent défini. Mais la course disputée en Principauté est aussi réputée pour son circuit atypique, en pleine ville, où il est quasiment impossible de dépasser. Cela s’est encore vu ce week-end pour le 5e GP de la saison avec la victoire de Sebastian Vettel (Ferrari). Une course qui a vu plus d’accidents qu’à l’accoutumée et qui a surtout agacé certains pilotes. Alors, le GP de Monaco est-il juste beau ?
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le GP de Monaco offre un cadre exceptionnel. (HOCH ZWEI / HOCH ZWEI)

Dépassements difficiles, spectacle impossible

Avec 7 abandons à dénombrer, la course du Rocher a fait de nombreuses victimes et c’est désormais un phénomène récurrent : à Monaco, depuis le début du XXIe siècle, il y a en moyenne 7.3 pilotes obligés d’abandonner avant d’avoir bouclé les 78 tours de course.

Dimanche, c’est Nico Hülkenberg (Renault) qui en a fait les frais le premier, dès le 15e tour, pour une panne moteur. Le circuit n’y est pour rien mais c’est loin d’être le cas en ce qui concerne Lance Stroll (Williams). Un problème de freins au 71e tour pour le Canadien suite à un énième ralentissement forcé de la course. Un ralentissement provoqué par les accidents en pagaille de Marcus Ericsson (Sauber) et Stoffel Vandoorne (McLaren-Honda) mais surtout l’accrochage entre deux autres Sauber et McLaren-Honda.

Car c’est aussi l’autre problème – souci majeur même – du circuit : la quasi-impossibilité de dépasser. C’est ce qui s’est confirmé dans le 57e tour quand Jenson Button, de retour pour le week-end en remplacement de Fernando Alonso (engagé en IndyCar), percutait Pascal Wehrlein dans la seule tentative concrète de dépassement de la course. Max Verstappen, 5e du GP, glissait d’ailleurs à ce sujet : « Même en pneus plus tendres, c’est dur de suivre et les voitures étant trop larges, on ne peut rien faire ici. Aujourd’hui, je suis frustré. »

Un paysage et des émotions indescriptibles

Pourtant, y a-t-il aujourd’hui plus beau cadre que celui proposé par le Rocher pour concourir ? « C’est un circuit urbain, les émotions sont accrues », soulignait Christian Horner, directeur de Red Bull au micro de Sky Sports.

Et puis tout est une question d’humeur à Monaco. Une fois dans les points, tout semble aller beaucoup mieux. « Quel résultat, quel week-end parfait ! Nous devons profiter de ce moment, car ce n’est pas habituel d’accomplir un Grand Prix sans faute dans les rues de Monaco » indiquait Carlos Sainz, 6e au classement de la course.

Et si certains voient ce Grand Prix comme si particulier, c’est aussi car il est technique à souhait. Technique déjà sur la piste en elle-même : le plus important à Monaco étant souvent les qualifications et le placement au départ de la course. Et technique dans les stands, où la stratégie est plus que jamais la clé d’une victoire ou d’une bonne position. C’est ce qui a favorisé Sebastian Vettel ce dimanche et handicapé Lewis Hamilton, seulement 7e à l’arrivée, dans une course qui comptera peut-être plus encore à la fin du championnat.

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