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Grand Prix d'Austin: pour quoi faire ?

La saison de Formule un semble traîner en longueur. Le suspens, Sebastian Vettel l’a tué il y a quelques semaines déjà. Au point que l’on se demande à quoi servent les deux derniers Grand Prix, à Austin ce weekend, puis au Brésil dans une semaine. Mais à bien y regarder, l’épreuve texane a quelques atouts à faire valoir.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Les organisateurs du Grand Prix des Etats-Unis auraient sûrement préféré voir le championnat du monde des pilotes se décanter sur le tout jeune circuit d’Austin au Texas. Raté. L’ogre Sebastian Vettel n’a littéralement pas laissé une miette à ses adversaires. Non, l’intérêt du Grand Prix est à chercher ailleurs. Dans les accessits ? Pas au classement pilote en tout cas, Fernando Alonso est assuré, ou presque, de terminer dauphin de « Baby Schumi ». Pour la troisième fois de sa carrière ! 

Le seul point d’interrogation réside autour de la troisième place. Kimi Raïkkönen, forfait et remplacé par Heikki Kovalanein, ne marquera plus de points et abandonnera sa place sur le podium honorifique. Qui de Lewis Hamilton ou de Mark Webber pour sa dernière saison en F1 coiffera « Iceman » au poteau ? Quelque soit le résultat de cette lutte, il y a peu de chances pour qu’elle soulève les foules. De même, la bataille pour la deuxième place au championnat constructeur, vitale (financièrement) pour les écuries, ne passionnera que les spécialistes. Mercedes tient la corde et avec un Alonso diminué par une blessure au dos d'un côté chez Ferrari et une écurie Lotus amputée de son meilleur pilote, le team allemand semble bien parti pour concrétiser.

L'Histoire en marche pour Vettel

Une nouvelle fois, c’est à Sebastian Vettel que l’on va demander de faire le spectacle. Intouchable et vainqueur des sept derniers Grand Prix, l’Allemand doit poursuivre son sans faute pour égaler le légendaire Alberto Ascari, vainqueur de neuf levées consécutives dans les années 50. Le protégé de Red Bull n’est pas insensible à ce genre de choses et vu le niveau de la concurrence cette saison, l’Allemand peut bien aller chercher dans les livres d’histoire, un adversaire à sa hauteur.

L’autre record que Vettel peut égaler est le record de victoires en une saison. Cette fois-ci, c’est à un compatriote qu’il va se frotter : Michael Schumacher. Le « Baron Rouge » qui aurait refusé le baquet Lotus en remplacement de Raïkkönen avait remporté 13 courses en 2004. Vettel en est à 11... Toujours ce sans faute après lequel il doit courir. On doute que le quadruple Champion du monde avait besoin de ça pour se motiver mais il trouve ici une formidable dose d’adrénaline supplémentaire. Et si le monde de la Formule 1 était, pour une fois, derrière lui pour rendre cette fin de saison un brin palpitante ?

A qui les baquets restants pour 2014 ?

L’autre attraction du week-end sera la course aux derniers baquets vacants pour la saison prochaine. A ce jour, Red Bull, Ferrari, Mercedes, McLaren, Toro Rosso et Williams ont annoncé leur duo pour 2014. Lotus et Marussia ont quand à eux officialisé un pilote. Reste donc un volant dans ces deux teams plus les deux chez Force India, Sauber et Catehram.

La liste des pilotes sur le marché est toute aussi longue : de Nico Hülkenberg à Pastor Maldonado en passant par Esteban Guttierez et Sergio Perez. Entre talents et argent frais, chaque pilote a des arguments à avancer. A l’heure où les écuries sont de plus en plus en difficulté financière, les pilotes « payants » pourraient bien tirer leur épingle du jeu. Lotus aimerait beaucoup engager la pépite Hülkenberg mais va peut-être (sûrement ?) devoir se résoudre à engager Maldonado, qui affirme à qui veut l'entendre qu'il sera en F1 l'an prochain, ou Pérez. Le Vénézuélien et le Mexicain ne sont pas des manchots mais leur premier argument est financier. Comme depuis deux saisons, Hülkenberg pourrait être victime de son manque de sponsor solide. La bataille va faire rage à Austin. Avec un bon résultat ce weekend, Maldonado ou Pérez marqueraient des points auprès d’Eric Boulier. Il resterait alors aux autres à se disputer des baquets moins prisés chez Sauber et Force India, voire Caterahm et Marussia.

Entre histoire et considération plus terre-à-terre, le Grand Prix d’Austin a, sur le papier, des arguments à faire valoir. Ne reste plus qu’aux pilotes à transformer le schéma en réalité.

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