GP Belgique : mythique...et impitoyable
- Ferrari n'a plus le droit à l'erreur
Ferrari n'a plus le droit à l'erreur
La Scuderia est incontestablement la déception de cette première partie de saison. Il faut dire que la marque du cheval cabré a investi énormément pour améliorer la F138, mais les dernières évolutions apportées à la voiture n'ont pas eu les effets escomptés. Résultat : Fernando Alonso commence à perdre patience. 3e du championnat à 39 points de Sébastian Vettel, le double champion du monde semble en vouloir à son écurie, en témoigne l'épisode des "vrais-faux" contacts avec Red Bull. Dans tous les cas, Alonso n'aura plus le droit à l'erreur. S'il veut espérer refaire une partie de son retard sur Vettel, il doit commencer par remporter le Grand Prix de Belgique. Mais ce ne sera pas tâche aisée : parmi les 32 succès à son palmarès en F1, l'Espagnol ne dispose toujours pas du trophée remis au vainqueur à Spa-Francorchamps. Pire, en neuf participations, il a abandonné cinq fois et n’est monté sur le podium qu’à deux reprises. Mais il y croit toujours dur comme fer: "j’avais disputé une bonne course à Spa en 2005, terminant deuxième, ainsi qu’en Formule 3000, confie Alonso. Mais jusqu’à présent, je dois avouer que je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de me battre pour la victoire". S'il abandonne ou ne finit pas dans les points, Alonso pourra d'ores et déjà se tourner vers 2014. Quant à Vettel, il va de nouveau pouvoir compter sur une machine parfaitement huilée. En fait, c'est déjà le cas depuis un moment : à l'exception du GP de Grande-Bretagne, le triple champion du monde a terminé toutes ses courses sur le podium, ou quasiment (4e en Chine et en Espagne). C'est bien d'avoir les moyens de ses ambitions, et c'est encore mieux de se les donner.
- Grosjean, souviens toi l'été dernier....
Grosjean, souviens toi l'été dernier....
Chez Lotus, tous les yeux ne seront pas rivés sur Kimi Raikkonen, vainqueur du circuit à quatre reprises. Certes, le Finlandais est l'un des favoris de ce Grand Prix de Belgique. Mais nul n'a pu oublier l'accident provoqué par Romain Grosjean, son coéquipier chez Lotus-Renault, ici même, il y a un an. À l'origine d'un crash spectaculaire en septembre 2012 dans le premier virage de SPA, le Français avait été suspendu pour le Grand Prix d'Italie. Souvenez-vous, Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sergio Perez avaient été pris dans ce carambolage. Les commissaires de course avaient jugé que Grosjean avait commis une «faute extrêmement grave» ainsi qu'une une «erreur de jugement», en «éliminant deux des principaux animateurs du championnat». Mais aujourd'hui, ce malheureux épisode est derrière lui. Mieux, il se dit optimiste pour Spa, et dit sentir que sa première victoire est toute proche :"Je crois que si nous continuons à progresser à ce rythme, nous serons très bien lors des neuf dernières courses. Je me sens de plus en plus à l’aise dans la voiture et c’est certainement un très bon signe pour la suite". Il faut dire que les dernières prestations du Français en Allemagne et en Hongrie furent remarquables. Eric Boullier, le directeur de la team Lotus, est enthousiaste à son sujet : Romain a vraiment réussi des week-end complets. S'il peut conserver ce niveau, il sera candidat au titre dans le futur, j'en suis convaincu". Dans tous les cas, Romain a là une occasion rêvée de chasser ses vieux démons.
- "Un test impitoyable pour les mécaniques"
"Un test impitoyable pour les mécaniques"
Le circuit de Spa-Francorchamps est considéré comme une des plus belles épreuves de la saison par les pilotes et les spectateurs. Mais moins pour les mécaniques. Si pour Rémi Taffin - directeur des prestations pistes de Renault F1 - ce "rendez-vous est le plus excitant en raison du challenge proposé", le Grand Prix de Belgique est sans contestation le circuit le plus difficile pour les moteurs :"Pas moins de 70% des sept kilomètres sont passés à pleine charge, soit près de 5.5 kilomètres, la longueur d’un circuit standard de F1. Au cours d’un tour, le moteur fonctionne à plein régime pendant plus de 75 secondes. C’est un test impitoyable pour les mécaniques. La puissance délivrée et la vitesse de pointe sont cruciales et chaque gain sera deux fois plus efficace que sur un circuit moins exigeant tel que Monaco". En bref, un tracé plus long que sur les autres courses couplées à des conditions météorologiques potentiellement très variables :"Avec une piste aussi longue, il n’est pas rare d’avoir de la pluie à un bout du circuit alors qu’il fait beau de l’autre côté", ajoute le Français. A Spa, qui fera la pluie et le beau-temps ?
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