Formule 1 : Bien comprendre l'utilisation des pneumatiques
Aux origines de la Formule 1, quatre fournisseurs de pneumatiques étaient présents sur les paddocks, Dunlop, Pirelli, Englebert et Firestone. Depuis, cinq autres se sont relayés, dont le fabriquant français Michelin. Aujourd’hui un manufacturier unique fournit les pneumatiques de l’ensemble des équipes, qui partent à chaque Grand Prix sur un pied d’égalité. C’est l’Italien Pirelli qui a le monopole depuis 2011.
Le fournisseur offre un panel plus large chaque année, pour offrir la gomme la plus adaptée possible à chaque piste, à la température et à la pression atmosphérique. Plus une gomme est tendre, plus elle offrira d'adhérence, mais elle s'usera également plus vite. Pour la saison 2018 Pirelli propose sept gommes différentes pour les pneus dits "secs" ou "slicks", contre six la saison précédente. Le pneu "hyper tendre", le plus tendre jamais utilisé, a fait son apparition. Ces pneus uniformes et lisses, sont destinés à une utilisation sur piste sèche. S'ajoutent à eux, deux pneus supplémentaires en cas de pluie. Ceux-ci présentent des rainures sur la bande de roulement, qui permet d'évacuer l'eau pour prévenir l'aquaplaning. Les pneus, seule partie de la voiture en contact avec le sol, on une influence directe sur les performances des monoplaces.
Reconnaître les pneus
Depuis 2016, une codification a été mise en place par Pirelli, des bandes de couleur sur les flancs des pneus permettent aux spectateurs d'identifier les gommes utilisées par chaque pilote.
- Rose : hyper tendre
- Violet : Ultra tendre
- Rouge : Super tendre
- Jaune : Tendre
- Blanc : Médium
- Bleu glacé : Dur
- Orange : Super dur
- Vert : Intermédiaire pluie
- Bleu : Pluie
La réglementation
En amont de chaque week-end de course, le fournisseur sélectionne les trois types de pneus slicks les plus adaptés aux conditions de course, qui seront les seuls utilisables par les pilotes. Pour le Grand Prix des États-Unis ce week-end par exemple, seuls les pneus tendres, super tendres et ultra tendres seront du voyage. Durant les trois jours, chaque pilote dispose de 13 trains de pneus (un train= 4 pneus) composés avec les trois gommes autorisées. Le dimanche, jour de Grand Prix, seulement deux gommes sur les trois sont retenues par Pirelli. Les coursiers ont l'obligation d'utiliser au moins une fois les deux gommes différentes pendant la course. Cette règle permet d'ajouter une dimension tactique primordiale concernant l'utilisation des pneumatiques. En cas de pluie, il est évidemment possible de chausser des pneus intermédiaires ou pluies qui ne sont pas décomptés dans les 13 trains.
Voir sur Twitter
Autrefois les monoplaces étaient contraintes de s'arrêter plusieurs fois pendant un Grand Prix, principalement pour se réapprovisionner en carburant. Aujourd'hui hybrides, les F1 ont la capacité de tenir une course sans faire le plein. Chose qui a même été prohibée pour des raisons de sécurité. Contraindre les écuries à utiliser deux pneus différents permet de conserver à minima un "stop" par course. Les pilotes et leurs équipent doivent choisir le meilleur moment pour procéder à ce changement, de façon à tirer le meilleur rendement possible de chaque gomme.
Petite spécificité pour la Q3 - celle qui décidera qui partira en pole - le samedi, les pilotes sont contraints d'utiliser la gomme la plus tendre retenue pour le week-end. Tous les pilotes courent ainsi avec les mêmes pneumatiques pour cette dernière séance de qualification.
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