Esteban Ocon confirme l’étendue de son talent
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"Je suis ravi aujourd'hui. Le comportement de la voiture a été bon depuis le début des essais libres et nous avons fait du bon boulot dans chacune des sessions en allant toujours de l'avant et en améliorant la monoplace à chaque tentative », a analysé le natif d’Evreux après sa course. Dixième en Australie, devenant le plus jeune pilote français à rentrer dans les points, sixième au Canada, cinquième en Espagne, Esteban Ocon se retrouve aujourd’hui huitième (27 pts) du classement du championnat du monde après sept Grands Prix.
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Champion minime avec un kart d'occasion
Passé tout près de ses premiers points la saison dernière, notamment lors du GP du Brésil (12e) alors qu’il était au service de l’écurie Manor, le jeune pilote français franchit encore un palier cette saison. Fils d’un garagiste, il a baigné depuis tout petit dans l’univers de la mécanique, celle qui fait du bruit, beaucoup de bruit. Rêvant dès la maternelle de devenir pilote de F1, il ne doit cette réussite qu’à lui-même, et pas comme d’autres pilotes à des généreux donateurs…Le Normand est l’un des rares jeunes pilotes à avoir décroché un titre de champion de France minime en 2007, avec un karting d’occasion. Avec son père comme mécanicien, il avait d’ailleurs remporté 19 courses sur 19 ! « J’aimerais bien en faire mon métier et devenir pilote de F1 », avait-il alors glissé.
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Quelques années plus tard, il enchaîne les titres dont un championnat d’Europe de Formule 3 (battant au passage un certain Max Verstappen), puis champion de GP3. En contrat avec Mercedes en 2016, il est prêté à Renault puis se retrouve au volant d’une Manor. C’est là qu’il devient en août dernier à Spa, le plus jeune pilote français de F1. Il n’a pas encore 20 ans. Au Canada, son talent est déjà connu de tous, et sa sixième place malgré un tracé qu’il ne connaissait pas, n’est pas vraiment une surprise.
Un fort caractère
Cette sixième place est même presque une déception pour ce jeune compétiteur au caractère déjà bien trempé. « Il va falloir que l’on discute avec l’équipe car j’étais plus rapide que mon coéquipier (Sergo Perez, ndlr) », a-t-il indiqué sur Canal+, regrettant notamment de ne pas avoir eu le feu vert pour tenter de dépasser Ricciardo. « Il fallait au moins le tenter », a-t-il lâché, conscient que son potentiel l’emmènera encore plus loin. Cela rappellera sans doute à son père cet épisode où son fils de 12 ans l'avait coupé dans son discours face à Eric Boullier, alors en charge d'un centre de formation pour les jeunes pilotes. "Papa, tais-toi, le monsieur est venu me voir moi". L'aplomb du jeune garçon avait d'emblée séduit l'actuel de course de l'écurie McLaren.
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VIDÉO. Le portrait du jeune pilote français Esteban Ocon
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