Dans le rétro de Bahreïn: Hamilton au top, Raïkkönen de retour, Alonso dans le dur
Lewis boxe ses adversaires
Il y a lui et les autres. Dans la chaleur de Bahreïn, Lewis Hamilton a d’abord mis quatre dixièmes dans la vue de Sebastian Vettel (et plus d’une demi-seconde dans celle de Nico Rosberg…) en qualifications avant de réaliser la course parfaite d’un pilote sûr de son fait. Son troisième succès de la saison, le 36e de sa carrière (à cinq petites unités de Vettel) lui permet de disposer d’une avance conséquente au classement pilotes (+27 sur Rosberg, +28 sur Vettel). "Bien que Ferrari se rapproche, nos Mercedes restent les meilleures" analysait le double champion du monde (2008 et 2014) après la course. Avec trois victoires en quatre courses, les Flèches d’Argent sont effectivement bien taillées. Vu l’ascendant pris par Hamilton sur son coéquipier Rosberg, on se dit qu’il va falloir que la concurrence se lève tôt pour inquiéter un Lewis Hamilton au sommet de son art.
Raïkkönen est de retour
Kimi Raïkkönen n’était plus monté sur un podium de Formule 1 depuis le 6 octobre 2013, c'était en Corée du Sud, et 25 Grands Prix. Une traversée du désert pour le Finlandais. Sur le circuit de Sakhir, là où il vient d’accrocher son septième podium (sans victoire), "Ice Man" a réalisé une superbe course. Sa stratégie décalée (sur les pneus) a été la bonne et il a saisi l’opportunité de passer Rosberg dans l’avant-dernier tour quand celui-ci était en délicatesse avec ses freins. Avec cette deuxième place, Raïkkönen se replace par rapport à Sebastian Vettel après un début de saison rendu difficile par son abandon en Australie. "Je ne peux pas me satisfaire d'une deuxième place. Il manque une marche" a-t-il néanmoins prévenu. Kimi is back !
Autre statistique intéressante, à Bahreïn, le champion du monde 2007 a réalisé le meilleur tour en course. Le 41e de sa carrière. Dans ce classement très spécifique, il n’est plus devancé que par Michaël Schumacher (77) et est à égalité avec Alain Prost. Preuve de son immense talent.
Grosjean enchaîne
Après deux Grands Prix inauguraux compliqués, Romain Grosjean redresse peu à peu la barre. Sa saison 2013 avait fait naître de grands espoirs mais 2014 les avait douchés. En 2015, le Français avait prévenu qu’il y aurait du mieux chez Lotus. Battus seulement par les Mercedes, les Ferrari et les Williams en Chine, Grosjean a remis ça, cette fois devancé par Ricciardo et sa Red Bull en lieu et place de Massa et sa Williams. Soit des voitures censées être plus rapide que la sienne. Le pilote Lotus est à sa place. Quand on voit les difficultés éprouvées par Pastor Maldonado, son coéquipier, on comprend que Romain Grosjean réalise un début de saison remarquable.
McLaren fait profil bas
Le week-end à Bahreïn n’a pas été de tout repos pour McLaren. Une ou deux satisfactions mais surtout une grosse désillusion quand Jenson Button, embêté tout le week-end, n’a pas pu prendre le départ du Grand Prix devant les trop nombreux problèmes sur sa voiture. Un camouflet pour une écurie du calibre de McLaren Honda.
Pour Fernando Alonso, le weekend a été meilleur avec sa première Q2 de la saison et 11e place finale, devant une Force India et deux Sauber. Si le talent du "Taureau des Asturies" place l’écurie britannique dans une meilleure position que celle qu’elle mérite, l’Espagnol espère du mieux : "Beaucoup de choses doivent être améliorées" a-t-il estimé. Dans trois semaines, le landernau de la Formule 1 a rendez-vous sur les terres d’Alonso en Espagne. Ron Dennis, le patron de McLaren, sait que son pilote aura du mal à encaisser une humiliation à domicile.
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