MotoGP : "A partir de maintenant, ça va être compliqué de battre Fabio Quartararo", juge l'ancien pilote Christian Sarron
Christian Sarron, champion du monde 250 cm3 en 1984, revient sur les récentes performances de Fabio Quartarao, qu'il estime lancé pour réaliser une grande saison.
Après un début de saison compliqué avec un seul podium en quatre Grands Prix, Fabio Quartararo a pu savourer sa première victoire à Portimao, dimanche 24 avril, au terme d'une course qu'il a survolée. Le champion du monde en titre se tourne désormais avec confiance vers le Grand Prix d'Espagne à Jerez, dimanche, où il avait conquis sa première victoire en MotoGP en 2020. Les quelques soucis rencontrés par sa Yamaha semblent derrière lui, et pour Christian Sarron, ancien pilote et ex-directeur sportif de l'écurie japonaise, "El Diablo" a les moyens de décrocher un deuxième titre de champion du monde consécutif.
Franceinfo : Cette victoire à Portimao lance-t-elle la saison de Fabio Quartararo et peut-elle lui permettre de gagner en confiance ?
Christian Sarron : Pour moi, cette victoire n’est pas une surprise. En début de saison il n’était certes pas au niveau auquel on pouvait s’attendre, mais je pense qu’il a subi un contrecoup après son titre et donc un retard à l’allumage. Le week-end dernier, il a démontré qu’il est toujours le meilleur dans cette catégorie et sur ce circuit de Portimao (Quartararo s'était déjà imposé au Portugal en 2021, ndlr). Il confirme ce qu’il a pu faire l’année dernière. Il est déjà dans une bonne position pour remporter un autre titre et je pense que ce sera difficile de le déloger à nouveau.
That Monday feeling after a victory pic.twitter.com/BhIP58CL08
— Fabio Quartararo (@FabioQ20) April 25, 2022
Sa moto n'avait pas un rendement optimal en début de saison, peut-elle lui permettre de lutter pour le titre ?
Sa machine, qu'on disait plus dans le coup, et Fabio, lui-même, ont le potentiel pour être devant. Dimanche dernier il a même dépassé et lâché les Suzuki et Ducati, qu’on annonçait comme des motos plus rapides. La Yamaha n’a certes pas la meilleure vitesse de pointe mais son homogénéité est parfaite. Fabio est très fort, c’est le meilleur, mais il a aussi une machine qui lui permet d’être devant. Elle a un déficit en ligne droite mais elle compense par autre chose. Elle est plus agile dans les secteurs sinueux, dépense moins ses pneus que d’autres et gagne en efficacité dans les virages. C’est une question de compromis.
Dans sa manière de survoler la course dimanche, a-t-on retrouvé le Fabio Quartararo dominateur de la saison dernière ?
Tout à fait, et ça ne peut que lui donner confiance parce qu’on a pu voir qu’il a facilement passé Joan Mir à l’aspiration dans la ligne droite, alors que Jack Miller a eu beaucoup plus de mal derrière et qu’il est parti à la faute. Il était bien aux essais, mais pas encore au top. Et en course, il a dépassé ses concurrents et aucun n’a pu s’accrocher, son rythme est bien supérieur.
La saison s'annonce tout de même plus ouverte, avec quatre vainqueurs différents sur les cinq premiers Grands Prix...
C’est justement parce que Fabio n’était pas au niveau auquel il était l’an dernier qu’il y a eu un tel nombre de vainqueurs. À partir de maintenant, ça va devenir plus compliqué de le battre. Il a toutes ses chances de gagner le championnat. L’an dernier, il s’est montré rapide sur tous les types de circuits. Cette saison il a eu un petit flottement, mais là c’est parti.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.