Christian Lavieille, le losange lui va si bien
Quelques plis visibles. L’odeur du neuf. Chaque hiver, Christian Lavieille fait sa mue et change de chemise. Après Nissan, Haval et Toyota, l’ancien motard a dû se remettre en quête d’un volant. C’est le paradoxe d’un milieu où le pilote brille mais qui préfère les noms qui claquent ou les pilotes moyens qui payent bien. Meilleur français du Dakar 2015 avec une belle 6e place, Lavieille a plus galéré à trouver une voiture que de rouler sur les pistes sud-américaines. Quelques portes se sont fermées, une est restée ouverte : Renault. « C’est un rebondissement de dernière minute mais je suis très fier de rouler pour une marque française », indique Lavieille, très heureux de porter un losange sur sa chemise.
"Une vraie voiture de course"
La Dacia n’est pas une voiture de pointe comme la Mini, le Toyota Hilux ou la Peugeot 2008 DKR16 mais sa robustesse sur tous les terrains en fait une prétendante aux portes du Top 5. « Ils sont arrivés il y a quatre ans avec une voiture dérivée de la série et ont apporté des évolutions, raconte le triple champion du monde d’endurance sur deux roues. Ils ont surpris tout le monde l’an dernier avec l’Argentin Spartaro. On va bénéficier d’un châssis tubulaire. C’est une vraie voiture de course avec le V8 5l de l’Infinity (380 cv). » L’apport de Renault Sport est technique mais un très bon résultat pourrait peut-être les amener à réfléchir sur un engagement plus approfondi.
Place au prologue !
Pour Lavieille, le futur c’est maintenant ! Après des essais concluants à Mendoza fin novembre, le Varois a pris possession de son Duster pour un shakedown approfondi le 30 décembre. Une prise de contact positive et constructive. « Le jour J approche... Nous avons fini d'ajuster les derniers détails. Nous sommes pour l'instant plutôt sereins... Le shakedown était très positif, même si le terrain peu chaotique ne rassemblait pas toutes les spécificités du tracé 2016. L'équipe est très motivée et l'équilibre de la voiture est plutôt bon. Maintenant la machine est lancée... place au prologue ! » Cette mini-étape avec seulement une dizaine de kilomètres de spéciale ne doit pas être prise à la légère sous peine de rester dans la poussière plusieurs jours. Ne pas se louper ou tout gâcher sur un excès d’engagement, premier dilemme à résoudre pour l’équipage N.308.
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