"Je ne veux pas être célèbre", clame l'athlète américaine Sydney McLaughlin face à la toxicité des réseaux sociaux
Après son double sacre olympique à Tokyo dans les épreuves de 400 m haies et de 4x400 m, l'Américaine a dénoncé le traitement qui lui était réservé par les réseaux sociaux.
Après être montée à deux reprises sur les podiums de Tokyo, Sydney McLaughlin, sacrée sur 4x400 m et 400 m haies (record du monde à la clé), a dénoncé mardi 24 août la toxicité des réseaux sociaux dans une vidéo publiée sur son compte Instagram.
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"Je n'ai pas de maquillage, vous me voyez telle que je suis réellement", lance-t-elle, d'attaque. Postée dans sa voiture et en larmes à mesure qu'elle parle à la caméra, la jeune athlète de 21 ans s'effondre. Après avoir brillé sur les pistes de Tokyo en battant même son propre record du monde sur 400 m haies, Sydney McLaughlin a déclaré avoir "réalisé son rêve".
Contrepartie de ce succès : la toxicité des réseaux sociaux et de certains de ses utilisateurs. "Il y a tant de choses que je ne comprends pas ici. Je ne pense pas être méchante ou impolie avec les gens, je ne leur fais rien et ils se sentent offensés. Je peux faire des choses bien, et m'occuper de mes affaires, ils seront offensés", dénonce-t-elle.
"Heureusement que je crois en Dieu et que j'ai la foi, sinon je deviendrais folle"
Sydney McLaughlindans une vidéo Instagram
"Les humains ne sont pas faits pour supporter autant d'attention", clame l'athlète. "Je ne veux pas de cette célébrité" ajoute-t-elle. Demandant plus de respect face à la constante utilisation et interprétation du nombre de folllowers (abonnés) et des likes, Sydney McLaughlin veut simplement être vue comme une athlète. "Ça me brise de voir des gens qui m'ont vue me tuer à l'entraînement, penser que je suis ici grâce à mon nombre de followers, je ne peux pas contrôler mon apparence, la seule chose que je contrôle, c'est ma performance sur la piste", conclut-elle.
Préserver la santé mentale des sportifs
Sydney McLaughlin élève sa voix, comme d'autres athlètes avant elle. Cet été, la Japonaise Naomi Osaka avait également dénoncé le traitement qui lui avait été réservé par certains médias. Dépassée par les conséquences de sa décision de ne pas participer aux conférences de presse à Roland-Garros, la joueuse de tennis (3e mondiale) a levé le voile sur les problèmes de santé mentale qui pouvaient affecter les sportifs de haut niveau.
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