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Athlétisme : la Cour européenne des droits de l'homme donne raison à Caster Semenya, atteinte d'hyperandrogénie

L'athlète sud-africaine est engagée dans un bras de fer avec la Fédération internationale d'athlétisme, qui a défini un seuil maximal de testostérone pour concourir avec les femmes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'athlète Caster Semenya lors des championnats du monde d'athlétisme dans l'Oregon, le 20 juillet 2022. (HERVIO JEAN-MARIE / KMSP / AFP)

Une victoire pour Caster Semenya. L'athlète sud-africaine, empêchée de participer à certaines courses parce qu'elle refuse un traitement pour faire baisser son taux de testostérone, a remporté une bataille judiciaire mardi 11 juillet contre la Suisse, devant la Cour européenne des droits de l'homme, qui estime l'athlète de 32 ans victime de discrimination.

La justice helvète avait confirmé en 2020 une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) validant un règlement de la Fédération internationale d'athlétisme (World Athletics). Celui-ci oblige l'athlète hyperandrogène, double championne olympique du 800 m, à prendre un traitement hormonal pour faire baisser son taux de testostérone si elle veut s'aligner sur sa distance fétiche dans la catégorie féminine.

Cet arrêt de la CEDH n'invalide toutefois pas le règlement de World Athletics et n'ouvre pas directement la voie à une participation de Caster Semenya sur 800 m sans traitement. La sportive présente un excès naturel d'hormones sexuelles mâles. Elle mène depuis plus de dix ans un bras de fer avec la Fédération internationale d'athlétisme, qui a défini en avril 2018 un seuil maximal de testostérone pour concourir avec les femmes sur certaines distances.

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