Andy Murray et Stan Wawrinka, rebonds attendus
Quand Novak Djokovic et Rafael Nadal n’ont passé que respectivement 1h30 et 1h15 sur le court, Andy Murray et Stan Wawrinka ont joué les prolongations, 3h41 pour le Britannique et 3h11 pour le tenant du titre. Si l’un des deux joueurs venait à jouer la finale dans une dizaine de jours désormais, ce premier tour poussif ne serait qu’une péripétie. N’empêche qu’une réaction est attendue.
Wawrinka, un voile sur le doublé
"Jusqu'au cinquième, j'étais vraiment, vraiment sous pression", a reconnu Wawrinka qui n’a fait plier un Lukas Rosol diaboliquement précis, qu'au cinquième set (4/6 6/1 3/6 6/3 6/4). Moins puissant que lors de sa fabuleuse aventure vers le titre en 2015, Wawrinka a peiné. "Démarrer avec un match à 5 sets, ce n'est jamais très simple. J'aurais préféré jouer en 3 sets, évidemment. Cela étant dit, je suis content de la manière que j'ai eu de pouvoir trouver la solution pour ce match d'aujourd'hui", a insisté "Stan".
Un marathon pourrait-il finalement être utile ? Le Suisse était très content de lui-même, à savoir d’avoir su reprendre le contrôle de son mental et d’avoir trouvé les solutions face à un adversaire en feu, qui avait déjà fait le coup à Nadal à Wimbledon (éliminé au 2e tour en 2012). Sur la route de son titre il y a un an, Wawrinka n’avait lâché que deux sets avant la finale (Lajovic au 2e tour et Tsonga en demi-finale), soit autant que ce lundi. Face à un adversaire qu’il n’a jamais affronté, le Japonais Taro Daniel (93e joueur à l’ATP), Wawrinka passe un test au deuxième tour. Non pas que Daniel soit un joueur réellement dangeureux pour lui, quoique, mais parce que la manière est attendue. Un nouveau match poussif et les doutes planeront d’autant plus sur un éventuel doublé.
Murray scruté
Pour Andy Murray, l’équation est un peu différente. Le Britannique, numéro 2 mondial, est revenu sur le court mardi pour finir son combat avec Radek Stepanek commencé lundi. Au contraire de Wawrinka, Murray a été au bord du gouffre, mené deux sets zéro. "J'étais stressé, a reconnu l’un des favoris de ce Roland-Garros. Mais s’en sortir après un match si difficile, c'est quelque chose de très important". Tout juste séparé de son ancien entraîneur, Amélie Mauresmo, Murray vit un tournoi du Grand Chelem particulier, il se sait épié, ici sur les terres de celle qui est la consultante de France Télévisions.
On scrutera ses réactions, ses déclarations. Loin d’être une chose aisée quand on est l'un des favoris de la deuxième levée du Grand Chelem de la saison. Face à Stepanek, tout le monde croyait à l’énorme surprise mais Murray a renversé son fantasque adversaire (3/6 3/6 6/0 6/3 7/5). Jamais un match de Murray ne sera anonyme mais le double vainqueur en Grand Chelem aurait pu espérer un autre adversaire que Mathias Bourgue, sensation de ce début de quinzaine et inévitablement chouchou du public sur le Chatrier ce mercredi après-midi, au deuxième tour. Le jeune français, classé 164e à l'ATP, vainqueur de l'Espagnol, Jordi Samper-Montana (7-5, 7-6 7-6) était un inconnu du grand public avant la quinzaine. Attention à la sortie de piste.
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