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Allemagne-Espagne, finale avant l'heure ?

Finalistes du dernier euro avec déjà des attaques enthousiasmantes, l'Allemagne comme l'Espagne font partie des rares équipes à avoir assumer leur rôle de favoris. Proposant deux des meilleurs football de ce Mondial, les deux formations se retrouvent donc en demi-finale pour ce qui aurait sans mal pu constituer la finale de cette compétition.Au lendemain de la première demi-finale entre l'Uruguay et les Pays-Bas, les projecteurs seront cette fois braqués sur Durban.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Un air de revanche. Deux ans plus tôt, les Allemands s'inclinaient en finale de l'Euro 2008 à Vienne. Un but de Torres en première mi-temps avait permis à l'Espagne de devenir championne d'Europe. Depuis, les jeunes joueurs allemands ont engrangé de l'expérience, alors que les Espagnols vivent sur les acquis d'un jeu léché qui les ont menés au titre continental. Alors que Villa avait raté cette finale, l'attaquant espagnol, auteur de cinq buts, va cette fois tenir sa place. Une grande partie des espoirs de la Roja reposent d'ailleurs sur les épaules de la nouvelle recrue du Barça.

A la veille de ce grand rendez-vous, David Villa dit avoir souvent rêvé de marquer le but qui permettrait à la Roja de gagner la Coupe du monde. "J'en ai rêvé de nombreuses fois, mais bon, en ce moment  je rêve plus d'inscrire le but qui éliminera d'abord l'Allemagne, car nous ne  sommes pas encore en finale", a expliqué Villa lors d'un entretien diffusé mardi  par son équipementier. "Nous devons nous qualifier, sinon mon rêve ne se réalisera pas, donc à ce  jour l'autre rêve consiste à éliminer l'Allemagne", a-t-il ajouté.

"On connaît une période très bonne du football espagnol depuis quelques  années, et arriver parmi les quatre premiers d'un Mondial, c'est magnifique", a indiqué Del Bosque qui sait toutefois que si la défense ne pose aucun problème, son équipe n'a pas encore fait preuve d'une grande efficacité devant le but. "Je vois une Espagne qui joue de mieux en mieux, imposant son jeu dans  presque tous les matches", relativise Luis Aragones, l'ancien sélectionneur qui comptent beaucoup sur des cadres tels que Puyol, Xavi, ou encore Iniesta.

D'un point de vue offensif, l'Allemagne n'a de leçon à recevoir de personne lors de cette Coupe du monde. Avec sa moyenne d'âge de 24,9 ans, la Mannschaft a mis tout le monde d'accord depuis la correction infligée à l'Angleterre (4-1) en 8e, puis à l'Argentine  (4-0) en quart de finale. Et si Müller, grande révélation de cette compétition sera suspendu, Joachim Löw garde une belle marge de manoeuvre avec des joueurs tels que Özil, Podolski, Schweinsteiger ou encore Klose. "Je suis rentré les mains vides deux fois après le Mondial-2006 et  l'Euro-2008, je n'ai pas envie de revivre cela", a lancé Bastian Schweinsteiger.

La défense espagnole devra aussi se méfier de Miroslav Klose. A 32 ans, le buteur du Bayern aura la possibilité de battre le record du nombre de buts marqués en Coupe du monde, détenu par le Brésilien Ronaldo (15 réalisations). "Je  préfère le titre mondial", a néanmoins souligné Klose.

Mais si son équipe possède les armes de battre l'Espagne, le sélectionneur allemand reste très prudent. "C'est l'équipe qui a montré le plus de régularité ces deux, trois dernières années", rappelle-t-il. "L'Espagne n'a pas un Messi. Elle a plusieurs Messi. En attaque, en particulier, il y a beaucoup de joueurs qui peuvent décider du sort d'un match. L'Espagne, ce n'est pas l'Angleterre ou l'Argentine, des équipes qui font des erreurs." Les Espagnols "commettent très peu d'erreurs, en attaque ou en défense, donc nous allons devoir les pousser à la faute", a-t-il indiqué.

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