Roland-Garros : public enjoué, spectateurs étrangers, animations… Le premier jour des qualifications dans un tournoi entré dans l'ère post-Covid
La semaine de qualifications pour Roland-Garros s'est ouverte lundi devant un public revenu en nombre après deux ans de jauges dues à la crise sanitaire.
Cela faisait longtemps qu’ils attendaient ce moment. Les spectateurs ont réinvesti les travées de Roland-Garros, porte d’Auteuil, pour la première journée des qualifications, lundi 16 mai. Une journée qui marque le coup d’envoi de l’édition 2022, avec des tribunes prêtes à être remplies à 100%, après deux ans de pandémie et de restrictions.
Ce n’est pas encore la foule de la fin de deuxième semaine, mais l’ambiance est déjà la fête dans les allées. Il faut même déjà faire quelques minutes de queue avant d’accéder à certains gradins. Devant le court n°7, un peu après 11h30, une cinquantaine de supporters patientent ainsi face aux marches pour voir le jeune Français Sascha Gueymard Wayenburg (18 ans), qui affronte l’Italien Flavio Cobolli. Heureusement, l’écran géant permet de suivre l’évolution du score en direct, main au-dessus des yeux pour se protéger du soleil, qui a fini par se lever après une matinée nuageuse.
Attente et animations
Un peu plus loin, au pied du court Philippe-Chatrier, une soixantaine d’enfants posent devant le logo du tournoi. Scolarisés dans une école de Stains (Seine-Saint-Denis), ils sont venus pour la journée afin d’assister aux premières rencontres. "C’est l’occasion de découvrir le sport en vrai, de voir jouer les professionnels", affirme leur encadrant. "En plus, ils viennent de commencer un cycle tennis en classe, donc ça tombe vraiment bien. C’est important de pouvoir faire ce genre d’activité, de pouvoir les emmener."
La crise sanitaire avait également mis sur pause les animations qui garnissent à nouveau les allées. Dans le lot, un stand de tennis urbain installé par la FFT (Fédération française de tennis) juste à côté du court Suzanne-Lenglen, avec l’objectif de faire connaître la pratique au plus grand nombre. "On essaye de populariser un sport qui est quand même assez élitiste", explique Elsa Aladjidi, animatrice, qui encadre l’activité ce lundi. "Le terrain permet à n’importe qui de venir taper la balle, d'échanger quelques coups, pour s’essayer au tennis", ajoute-t-elle. Face à elle, des enfants et leur accompagnateur se trouvent sur le petit court. L’excitation est à son comble, chaque échange est applaudi par tout le groupe, et tant pis si quelques balles se perdent dans les arbres et les buissons voisins.
L’édition marque aussi le retour en nombre de spectateurs venus de l'étranger pour voir les matchs. Présents dès ce lundi, Luis et Carmen, retraités espagnols, déambulent la tête en l’air entre les stands de restauration. Leur dernière visite porte d’Auteuil datait de 2019. Ils ont suivi les deux derniers tournois depuis leur télévision. "Ça nous a manqué de venir assister aux rencontres directement à Paris", souffle Carmen. Pour prolonger le plaisir, ils ont même avancé leur départ pour assister à la semaine de qualifications, avant de retrouver leur héros, Rafael Nadal.
Des rencontres plus abordables
Pour beaucoup de passionnés, les qualifications représentent l’occasion de s’offrir le "rêve Roland-Garros". Alors que les places qui coûtent au moins 40 euros (sur les courts principaux) à partir du premier tour du tableau final, dimanche, la semaine est bien plus abordable financièrement (20 euros par jour pour voir tous les matchs).
Dylan et Méryl ont ainsi "profité des petits prix et sauté sur la meilleure opportunité" pour découvrir le tournoi pour la première fois. Ils apprécient la bonne ambiance qui règne dans les allées. "C’est super sympa, les gens qui sont là pour aider et guider sont gentils, tout se passe très bien. Le côté familial participe aussi à la très bonne atmosphère", sourit Méryl. Conquis, le jeune couple envisage même de revenir de nouveau dans la semaine pour suivre la suite des qualifications.
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