Roland-Garros 2024 : longue attente, interruptions, conditions de jeu difficiles... La pluie, ennemi numéro 1 des joueurs de tennis

Depuis le début de la quinzaine, dimanche, les matchs porte d'Auteuil ont été souvent bousculés par les conditions météorologiques.
Article rédigé par Quentin Ramelet - à Roland-Garros
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le court Simonne-Mathieu en train d'être bâché pour protéger la terre battue de la pluie qui tombe sur la porte d'Auteuil, lors du tournoi de Roland-Garros, le 27 mai 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

"J'ai l'impression de jouer sous la pluie à chaque fois que je viens à Paris". L'Australien Alex De Minaur, 11e mondial, dispute son huitième Roland-Garros de rang et connaît donc bien le microclimat qui plane sur la porte d'Auteuil. A chaque édition, quasiment sans exception, le Grand Chelem parisien est perturbé par un ciel capricieux. La pluie, en particulier, contraint les organisateurs à interrompre régulièrement ou même à repousser les rencontres de plusieurs heures. Une situation qui se répercute forcément sur la préparation des premiers concernés : les joueuses et les joueurs. 

Mardi 28 mai, mis à part ceux des courts Philippe-Chatrier et Suzanne-Lenglen protégés par un toit, aucun match n'a pu démarrer avant 16 heures, alors qu'ils étaient initialement programmés à 11 heures. Une attente de plus de cinq heures qui a eu un impact fort sur leur manière d'aborder leurs matchs. Surtout lorsque que ceux-ci sont déplacés au dernier moment d'un terrain à l'autre. Une expérience très mal vécue, notamment, par Taylor Fritz, tête de série n°12 du tableau masculin. Prévu en deuxième rotation sur le Simonne-Mathieu face à l'Argentin Federico Coria, il a finalement été programmé en ouverture du court n°9. Malgré sa victoire en quatre manches (2-6, 6-1, 6-2, 6-1), l'Américain affirme "ne pas avoir joué à [son] meilleur niveau".

Les aléas d'un sport d'extérieur

"Le plus dur, c'est que le match a été déplacé, a-t-il avancé en conférence de presse. Le match d'avant [De Minaur-Michelsen] avait commencé depuis 30 minutes (...) donc j’étais assez sûr que ça allait durer au moins deux heures. J'étais dans les vestiaires sur le canapé, j'attendais et je regardais des vidéos. J'avais l'impression que j'avais au moins deux heures avant de jouer... Et puis on est venu me dire qu’il restait trente minutes avant d'y aller !"

"C'est très difficile de se préparer mentalement pour être prêt en trente minutes. Généralement, j'ai besoin d'une heure et trente minutes."

Taylor Fritz, qualifié pour le deuxième tour de Roland-Garros

en conférence de presse

Cette surcharge mentale au moment d'appréhender leur rencontre, quasiment toutes les joueuses et joueurs passés en conférence de presse mardi en ont parlé. "C'était une très longue journée, concède Alex De Minaur, pourtant facile vainqueur (6-1, 6-0, 6-2) d'Alex Michelsen. Ça s'arrêtait, ça reprenait. Mentalement, c'était difficile, mais en plus, avoir le froid et la pluie dans la figure, ce n'était pas évident. Tout revenait au mental finalement."

"C'est pareil pour tout le monde et ça fait longtemps que ce n'était pas arrivé comme ça (...) c'est le tennis, c'est notre sport", a pour sa part rappelé la Française Kristina Mladenovic, redescendue à la 212e place mondiale et bonne perdante après sa défaite (6-4, 6-4) face à la Croate Petra Martic (81e). "Je pense que quand on arrive à Roland-Garros, on s'attend à au moins une journée de pluie, une journée un peu plus lourde, en riait presque Madison Keys (14e) après son succès (6-3, 6-2) face à Renata Zarazua. Je pense que la plus grosse difficulté, c'est quand on attend pendant tellement d'heures, puis d'un coup, c'est : 'On y va, on y va, on y va !'."

Et que dire de l'état des terrains après des heures de pluie ininterrompue, sur un revêtement de base plus lent que le dur australien et new-yorkais, ou le gazon londonien."La balle était vraiment mouillée, c'était plus lourd. Donc beaucoup plus difficile à jouer", a confié la Belge Elise Mertens assurant avoir vécu "les pires conditions de jeu de sa carrière". "Le premier point [du tie-break], c'était le pire. Je n'ai pas vraiment vu la balle." "Il faut prendre un peu de recul (...) cela ne sert à rien de se plaindre, préfère relativiser Alex De Minaur. Ce sont des petites choses, il faut batailler et de toute façon, on ne peut rien faire contre la météo." Parce que sous la pluie ou avec un soleil au zénith, seule la victoire compte à la fin. Encore plus dans un tournoi du Grand Chelem. 

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