Roland-Garros 2024 : l'Italienne Jasmine Paolini surclasse la Russe Mirra Andreeva et rejoint Iga Swiatek en finale

Dans ce duel de néophytes, la logique du classement a finalement été respectée. A 28 ans, et pour sa première demi-finale en Grand Chelem, la tête de série n°12 du tournoi, Jasmine Paolini, s'est facilement imposée en deux manches (6-3, 6-1 en 1h13 de jeu) face à la jeune russe, Mirra Andreeva (38e mondiale). L'Italienne, 15e mondiale, a surmonté la pression, à la différence de sa très jeune adversaire de 17 ans, pour rallier la finale de Roland-Garros où l'attend la reine de la terre battue, Iga Swiatek, double tenante du titre et impitoyable face à Coco Gauff un peu plus tôt.

Cette seconde demi-finale, jouée tout du long sur un faux rythme, n'aura jamais réussi à enflammer les travées du court Philippe-Chatrier, très (trop) peu garnies pour une affiche de ce standing. Les deux femmes, qui n'étaient jamais parvenues jusqu'ici à se hisser en deuxième semaine porte d'Auteuil, faisaient face au plus grand défi de leur carrière. Et c'est la plus expérimentée des deux qui s'en est sortie.

Cette fois-ci, Mirra Andreeva, trop crispée par l'enjeu, n’a pas trouvé les ressources mentales pour renverser la partie. Face à Aryna Sabalenka, la veille, la pépite de Krasnoïarsk, plus jeune joueuse depuis Martina Hingis en 1996 à atteindre une demi-finale de Grand Chelem (US Open), avait su élever son niveau de jeu face à la deuxième joueuse mondiale. Jeudi, il n'en a rien été. Symbole de sa défaillance : ses 20 fautes directes en revers (sur 30 au total !). Car c’était ce même revers, son coup fort habituellement, qui lui permettait jusqu’ici de faire déjouer ses adversaires.

Une sacrée revanche

Pour autant, Jasmine Paolini, toujours aussi véloce, a de son côté parfaitement géré cette première demi-finale en carrière. D'abord parce qu'elle a su breaker sur sa seule occasion dans la première manche (3-1) puis aussi et surtout parce qu'elle a tenu l'échange à chaque fois que Mirra Andreeva accélérait, ne perdant jamais sa mise en jeu malgré six opportunités pour la Russe. Et puis, l'Italienne avait également à coeur de prendre sa revanche sur son adversaire du jour, qui l'avait balayée en avril à l'occasion du WTA 1000 de Madrid.

"Elle a 17 ans et elle joue de manière incroyable, elle est tellement complète déjà, a-t-elle d'abord tenu à déclarer, en hommage à la vaincue du jour. J'étais un peu nerveuse avant le match comme elle m'avait battue il y a plus d'un mois mais balle après balle, je me suis détendue et je savais qu'il fallait mieux jouer." Mission réussie pour l'Italienne. Il faudra faire encore plus, beaucoup plus même, samedi à l'occasion de la finale. Car Iga Swiatek, trois fois victorieuse de Roland-Garros sur les quatre dernières éditions, n'a plus perdu sur la terre battue parisienne depuis près de trois ans.