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Roland-Garros 2023 : Carlos Alcaraz facile vainqueur de Denis Shapolavov

Le numéro un mondial n'a pas tremblé et se hisse, logiquement, en huitièmes de finale après son succès face au Canadien (6-1, 6-4, 6-2), vendredi.
France Télévisions - Rédaction Sport
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Carlos Alcaraz lors de son 3e tour à Roland-Garros, le 2 juin 2023. (AFP)

Porte d'Auteuil, un génie espagnol peut en chasser un autre. En l'absence du maître des lieux Rafael Nadal, Carlos Alcaraz prouve peu à peu qu'il a la carrure pour enfiler le costume de patron de Roland-Garros, et chasser doucement l'ombre de son glorieux compatriote, forfait cette année.

Le dernier signe de ce changement de dimension du jeune Ibère, c'est sa victoire autoritaire, pleine de sang-froid face au Canadien Denis Shapovalov, au troisième tour. Un adversaire réputé difficile à manœuvrer, que le numéro un mondial a congédié en trois sets (6-1, 6-4, 6-2), vendredi 2 juin, en un peu plus de deux heures (2h10). Le tout sans forcer face à un joueur qu'il n'avait jamais affronté jusque-là sur le circuit. 

Alcaraz, une tempête sereine

On a pourtant cru, l'espace de quelques jeux, que le duel aurait bien lieu entre les deux hommes. On joue alors le début du deuxième set, et après avoir subi la foudre lors du premier, Denis Shapovalov retrouve des couleurs. Le Canadien, enfin à l'attaque et plus précis, mène même 4-1. Le public du Chatrier, qui a fêté bruyamment le premier jeu pris par celui qu'il appelle "Shapo" lors du premier set, semble rassuré : le spectacle va durer dans cette night session, amorcée par un set plié en 34 minutes par le numéro un mondial (6-1).

C'était sans compter sur le réveil de la bête Alcaraz. Impressionnant de sérénité malgré ses 20 ans, le vainqueur du dernier US Open a laissé passer le sursaut d'orgueil adverse, avant de trouver un second souffle, qui a tout emporté sur son passage. De nouveau pris dans la tempête, Denis Shapovalov a encaissé, impuissant, accusant le coup physiquement, et en retard sur toutes les balles. Cinq jeux consécutifs ont permis à Carlos Alcaraz de renverser le deuxième set (6-4), et d'assommer son adversaire du soir. Capable de coups d'éclat – salués par le Chatrier – mais coupable de trop de fautes, Denis Shapovalov n'a rien pu faire.

En début de troisième set, après plus d'une heure et demie de jeu (dont une heure sur la deuxième manche), le Canadien a jeté ses dernières forces dans la bataille, entretenant encore l'illusion d'un combat. Porté par le public tricolore, qui voulait voir le spectacle se prolonger, Shapovalov est tombé la raquette à la main, empochant quelques beaux échanges au passage, pour le plaisir. Mais la variété, la puissance et la précision du tennis d'Alcaraz ont eu raison de lui. À 20 ans, le numéro un mondial se hisse pour la deuxième fois consécutive en huitième de finale à Roland-Garros, sans forcer son talent, qui ne peut toutefois s'empêcher de jaillir sur certains coups. Et quelque chose nous dit que le meilleur est à venir.

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