Roland-Garros 2021 : "la fin du match sera disputée en votre présence"... Contre toute attente, le public a été autorisé à assister à la fin de Nadal-Djokovic
Alors que la loi prévoyait l'évacuation des spectateurs avant 23h et le couvre-feu réglementaire, le public de la demi-finale Nadal-Djokovic a eu la joie de bénéficier d'une dérogation spéciale de la part de l'Elysée.
Au début, la bronca a tout couvert. Tout le monde était tellement prêt à manifester son mécontentement que l'annonce du speaker a été ensevelie sous les huées. Ce dernier a dû réitérer son message : à peine audible, ce dernier se terminait par ses mots incroyables et totalement imprévus : "la fin du match sera disputée en votre présence".
L'explosion de joie est immense. Les spectateurs commes les journalistes en tribune de presse se regardent, incrédules. Très vite, alors que cette demi-finale homérique reprend, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre : les organisteurs du tournoi ont obtenu une dérogation spéciale de l'Elysée qui leur permet de prolonger la fin du match avec le soutien du public.
Un coup de maître de la part de Guy Forget et de son staff, en même temps, n'en doutons pas, qu'une habile mesure politique de la part de l'Elysée qui ne voulait pas se rendre responsable d'une telle évacuation alors que ce 58e Nadal-Djokovic atteignait des sommets d'intensité et de suspense.
— Roland-Garros (@rolandgarros) June 11, 2021
"En accord avec les autorités publiques, le match va pouvoir aller à son terme avec les spectateurs, c'est une tolérance accordée compte tenu du caractère tout à fait exceptionnel des circonstances". #RolandGarros pic.twitter.com/PMJUrWmNrN
Il y avait eu, également, ce précédent houleux lors de la night session entre Djokovic et Berettini il y a quelques jours. Le public de la demi-finale était prévenu mais cela ne l'a pas empêché, à 6-5 dans le 3e set, de manifester. "On va rester là, on va rester là" entonne en choeur une bonne partie du stade. Quelques points plus tard, un "Guy Forget démission" déclenche l'hilarité.
On ne saura jamais comment aurait vraiment réagi le public à la demande d'évacuation. Les autorités, la dramaturgie et la qualité du match également, en ont décidé autrement. Au-delà des questionnements éthiques que cette dérogation ne manquera pas de poser, et de la jurisprudence dangereuse qu'elle peut créer, le tennis et le sport en sortent incontestablement grandis.
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