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Virginie Couperie: "C'est le berceau de l'équitation"

Consultante pour France Télévisions, Virginie Couperie est une passionnée de compétitions équestres. Elle se réjouit de la place accordée à son sport lors de ces Jeux et nous explique l’amour immodéré des Britanniques pour le cheval. Une culture très différente de la France.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Comment jugez-vous le décor des épreuves d’équitation ici à Greenwich ?
« C’est vraiment un cadre exceptionnel et un public très connaisseur. On est dans la ville du cheval. Ici tout le monde a un cheval, tout le monde monte à cheval. C’est très démocratisé et c’est surtout le sport préféré de la Reine. La Reine est une dingue de chevaux, elle adore ça. On a vu dimanche la princesse Anne, sa fille, qui était là pour encourager Zara Phillips. Encourager aussi l’équipe d’Angleterre de concours complet qui était archi favorite. C’est leur discipline reine, c’est ce qu’ils aiment. Badminton, même si on ne connaît pas les chevaux, on a entendu parler de ce nom-là. On est au cœur de Londres, dans un lieu magique. C’est un magnifique parc qui date du XVe siècle, qui est protégé, qui est inscrit à l’UNESCO. Et figurez-vous que pour protéger le par cet à cause du dénivelé du parc, les tribunes sont montés sur pilotis, sur un mètre. Toutes ces installations sont là jusqu’au 10 août et après c’est fini. Donc c’est vraiment unique ».

Comment les Britanniques traduisent-ils leur amour pour la chose équestre ?
« Il faut voir le parcours de cross qui est vraiment magique. Il y a du bon goût, c’est fait avec des références à l’histoire anglaise. Chaque histoire est une histoire du parc de la Grande-Bretagne, de cette référence à Greenwich, de l’heure zéro. C’est génial, on sent cette culture équestre. Ca change par exemple de Hong-Kong où avaient lieu les épreuves d’équitation des Jeux de Pékin. Les Chinois étaient certes enthousiastes mais ça leur parlait moins. Là c’est un public ultra connaisseur et tout le monde arrive une heure avant le début des épreuves. Pour le cross, les cavaliers ont traversé la foule, c’était noir de monde ».

Pouvez-vous expliquer la différence de perception de l’équitation entre l’Angleterre et la France ?
« En France ça vient de l’école militaire et c’est resté dans l’esprit des gens même si nous sommes la troisième fédération sportive française au niveau des pratiquants, ce qui est énorme. On a gardé cette image un peu guindée et il faut absolument qu’on dépoussière tout ça parce que ce n’est pas vrai. Aujourd’hui tout le monde peut monter, c’est un sport accessible. En Angleterre c’est la culture. Ils ont tous un cheval qui traine là. La grand-mère va faire la chasse, dans un petit jardin il y a un cheval, à Hyde Park vous pouvez monter. C’est culturellement une chose qui se pratique naturellement quand on est jeune. Il y a aussi plein d’écoles où vous montez à cheval, c’est ancré dans les mentalités. L’équitation fait partie des sports tout à fait indiqués. Ici, c’est le berceau de l’équitation. Et j’irais même plus loin : c’est le cœur des hommes de chevaux. Ils aiment ça et ils comprennent ça. Ces Anglais sont vraiment originaux. Ils peuvent aimer le football et aussi l’équitation et faire de ce sport un grand rendez-vous populaire ».

L’équitation s’était-elle déroulée dans un cadre aussi prestigieux aux JO ?
« Si quand même. Je pense notamment à la médaille d’or remportée par Pierre Durand à Los Angeles. C’était dans le stade olympique et ça le faisait. Mais on n’avait jamais vu autant de monde sur le concours complet. D’habitude c’est le jumping qui attire le plus de monde ».

Vous auriez aimé y participer ?
« Ah oui, grave ! Ca motive à mort, ça donne envie de monter (sourire). J’ai arrêté la compétition mais quand je vois ça, je me dis que je monterai bien ».

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