Cet article date de plus de douze ans.

Un voile qui fait polémique

Wodjan Ali Seraj Abdulrahim Shahrkani a été autorisée à porter un voile pour participer au tournoi olympique de judo. La fin d'une affaire qui devrait encore faire parler d'elle d'ici à vendredi et le début de l'épreuve des +78kg en judo.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
La judokate saoudienne Shahrkhani (MARWAN NAAMANI / AFP)

Faire concourir une athlète voilée, est-ce contraire aux valeurs de l'olympisme? C'est la question qu'ont dû trancher la Fédération internationale de judo (IJF) et le Comité internationale olympique (CIO). Alors que le père de la judokate saoudienne Wodjan Ali Seraj Abdulrahim Shahrkani menaçait de retirer sa fille du tournoi olympique si elle n'était pas autorisée à porter le voile, les discussions engagées entre les trois parties ont débouché sur un accord comme le révèle le CIO: "Nous pouvons confirmer que la Fédération (internationale) et le Comité olympique saoudien, sous l'auspice du CIO, sont parvenus à un accord selon lequel l'athlète pourra participer. La Fédération (internationale) de judo va l'autoriser à couvrir sa tête de quelque chose qui ne compromettra pas sa sécurité et à quoi ils ont recours dans les compétitions en Asie." Aucune précision n'a été donnée quant au type de vêtement ou d'accessoire  que pourra revêtir la jeune femme de 18 ans

Une victoire pour l'Arabie Saoudite

Le judo est l'un des sports olympiques qui oblige ses combattants à se présenter tête nue. C'est pourtant dans cette discipline que l'Arabie Saoudite a choisi d'envoyer l'une des deux athlètes de sa délégation. Logiquement, l'IJF refuse le droit de porter le voile à Shahrkani. Celui qui a rendu possible la présence de deux athlètes féminines saoudienne, c'est Mark Adams, directeur de la communication du CIO. Dans un premier temps opposé à la laisser concourir avec un voile, l'IJF et le CIO ont préféré céder avant que l'affaire ne prenne plus d'ampleur.

La présence d'athlètes féminines saoudienne avait été saluée par la communauté sportive internationale. Aujourd'hui, le CIO et l'IJF s'attachent à éteindre une polémique qui pourrait faire tâche d'huile. Pour l'instant contrôlée, l'affaire pourrait faire réagir d'autres sportifs, touchés par les questions de religions et se transformer en débat sur les relations entre les religions et l'olympisme. En tout cas, les images de l'entrée en lice de Wodjan Ali Seraj  Abdulrahim Shahrkhani sur le tatami devraient faire le tour de monde. Et son foulard risque de s'envoler dès les premières minutes de son combat.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.