Ultime chance pour les volleyeurs français

Huit équipes sont déjà qualifiées pour Londres: la Grande-Bretagne, pays  organisateur, le Brésil, la Russie, la Pologne, la Tunisie, les Etats-Unis, champions olympiques à Pékin en 2008, l'Italie et l'Argentine. Pour les rejoindre, la France abat sa dernière carte dans ce TQO de Sofia.

En perspective, un match décisif face à la Bulgarie chez elle, dans une salle survoltée de 12.500 spectateurs. Sur les terres bulgares, le volley-ball français espère décrocher une quatrième participation aux JO  d'été après 1988, 1992 et 2004, et effacer ainsi son absence à Pékin en 2008. Pour cela, outre les locaux, il faudra aux hommes de Philippe Blain renverser l'Egypte et le Pakistan car seul le premier de ce groupe décrochera son billet pour l'Angleterre.

Entrée délicate

En effet, si la rencontre de samedi entre Français et Bulgares apparaît comme le match à  ne pas perdre, l'entrée en matière des Bleus s'annonce corsée face aux Egyptiens, présents à Pékin il y a quatre ans, " avec un pointu et un passeur plutôt performants", selon le sélectionneur français. "Le plus difficile, c'est toujours le premier match", insiste l'Héraultais qui va quitter son poste à la fin de l'été, conscient qu'un faux pas d'entrée anéantirait les chances de qualification.

Auteurs d'une prestation encourageante pour la première journée de la Ligue  mondiale (défaite contre l'Italie, mais victoires contre les Etats-Unis et la Corée du Sud), les coéquipiers de Pierre Pujol ont enchaîné par un stage dans le nord de la France, ponctué par trois victoires contre la République tchèque. "L'opposition n'était pas tout à fait à la hauteur de ce que l'on  attendait. Les choses ont bien marché, mais face à la Bulgarie, ce sera une  autre paire de manche. Globalement, on a fait le travail, maintenant, c'est le  terrain qui va nous dire si c'est suffisant ou non", prévient le sélectionneur, méfiant.

"Le gros morceau" bulgare

Selon lui, la Bulgarie constitue "le gros morceau", avec un  collectif très fort physiquement, et "son joueur d'exception, Mateï Kaziyski,  qui est un des meilleurs joueurs au monde". C'est donc une équipe de France rajeunie (un peu plus de 26 ans de moyenne  d'âge) qui va devoir gérer la pression, dans une Armeec Arena de Sofia acquise à la cause de son équipe. "On va essayer de les préparer, que le groupe soit prêt à répondre aux  difficultés qui se feront jour pendant la partie", explique Blain.

La sérénité n'habite toutefois pas le camp bulgare, avec un conflit  opposant l'équipe nationale et la fédération, depuis l'échec lors d'un premier  TQO qui s'est déroulé en mai à Sofia. Le sélectionneur Radostin Stoïtchev a été dans un premier temps licencié,  avant d'être réintégré à la demande de Mateï Kaziyski, qui avait menacé de ne plus jouer en sélection si Stoïtchev ne retrouvait pas son poste. Des fêlures que la France devra exploiter si elle veut voir Londres cet été.

Programme du tournoi de qualification olympique de volley-ball : 

Vendredi - 16h30 : France - Egypte; 19h30 : Bulgarie - Pakistan
Samedi - 16h30 : Egypte - Pakistan; 19h30 : France - Bulgarie
Dimanche - 16h30 : France - Pakistan; 19h30 : Bulgarie – Egypte

Le groupe des 12 français pour le TQO :

Passeurs : Pierre Pujol (cap, 27 ans, Kielce/POL), Benjamin Toniutti (22  ans, Sète)
Libéro : Jean-François Exiga (30 ans, Macerata/ITA)
Centraux : Gérald Hardy-Dessources (29 ans, Top Volley Latina/ITA), José  Trèfle (32 ans, Sète), Kévin Le Roux (23 ans, Cannes)
Réceptionneurs-attaquants : Guillaume Samica (30 ans, Kedzierzyn-Kozle/POL),  Samuele Tuia (25 ans, Kemerovo/RUS), Earvin Ngapeth (21 ans, Cuneo/ITA), Jennia  Grebennikov (22 ans, Rennes)
Pointus : Antonin Rouzier (25 ans, Kedzierzyn-Kozle/POL), Marien Moreau (28  ans, Sète)