Cet article date de plus de dix ans.

Saguez: "Des chances dans chaque course"

Fabien Saguez, le DTN du ski alpin français, a fait le point sur cette première semaine de JO compliquée pour ses protégés. Outre les échecs de Thomas Mermillod Blondin, Adrien Théaux et Alexis Pinturault sur le super combiné, il convient de rappeler les chutes de Marie Marchand-Arvier et Johan Clarey, et la grave blessure de Guillermo Fayed. En quatre courses, la 16e place de David Poisson en descente demeure la meilleure performance française. Pourtant, rien n’est perdu selon lui.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Fabien Saguez, quelle est votre sentiment après cette manche de slalom du super combiné ?
"Les garçons étaient dans le coup, peut-être encore plus Thomas Mermillod. Il y avait une configuration de course qui était jouable. Après, c’est le slalom, en un rien de temps des espoirs anéantis. Pourtant, tout était bien abordé à l’entraînement. C’est vrai qu’ils étaient un petit peu loin en temps sur la vitesse, mais c’était vraiment jouable".

Que dire sur les chutes de Thomas Mermillod et Alexis Pinturault ?
"Il enfourche au changement de caméra, dans une double porte, alors que Thomas a peut-être un peu de déconcentration en bas. Ou de la survitesse parce qu’il skiait vraiment bien. Ca a manqué d’un petit peu de solidité".

Il va falloir digérer tout ça pour repartir. Quel va être le travail du staff ?
"C’est notre lot au quotidien, heureusement quand ça gagne, malheureusement quand ça perd. On est là, on est debout. Il faudra aller chercher un bon super-G. On a des chances dans chaque course qui va arriver maintenant chez les hommes donc il faudra prendre les courses les unes après les autres, et puis ne surtout pas se démobiliser".

Alexis est jeune mais il s’était donné cet objectif de gagner le super combiné…
"Oui, c’est sûr. Lui en premier connaît bien ses objectifs. Cette course là était préparée de longue date. Il était monté en puissance en janvier avec Wengen puis Kitzbuhel, même si les configurations étaient différentes. Ici on avait une descente qui était proche des deux minutes, pas forcément à notre avantage. Mais peu importe. Le job avait été fait ce matin. Il fallait faire une grosse manche de slalom, mais ce n’est pas passé".

Que vous êtes vous dit après la course ?
"Rien de particulier. Il y a toujours une déception juste après la course. Il faut un moment pour digérer. Mais forcément ils sont frustrés et ça se comprend parce que c’est réalisable. Et quand c’est réalisable et qu’on n’arrive pas à le faire, c’est dur".

Les conditions météo ont-elles nuit en leur faveur ?
"On a rencontré des conditions de neige un peu identiques à de nombreuses reprises cette saison. De la neige humide, chaude, salée. On a préparé toutes nos courses sur ce genre de neige parce qu’on savait qu’on aurait ce genre de conditions là ici. Je ne crois pas que ça ai pu les gêner en tant que tel, en tous cas sur le slalom".

Comment Alexis vous semble-t-il gérer ces JO ?
"Autant à Schladming l’an passé on avait senti beaucoup de tension, peut-être parce qu’il s’agissait des premiers Mondiaux où il pouvait viser quelque chose, autant là il a abordé les choses de la meilleure des manières. L’entraînement, voire même la course de ce matin, ne laissaient pas présager qu’il était tendu ou absent. Maintenant, il a mis un petit poil moins d’attaque que d’habitude même si la conviction était là. Ca ne lui ressemble pas. Est-ce que l’événement l’a rattrapé sur cette manche de slalom ? C’est possible".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.