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Rio 2016 / Basket : Olivia Epoupa, voleuse de ballons à la tête des "Braqueuses"

Une basketteuse d'1,65 mètre aux jeux Olympiques, c'est rare, mais ça se trouve. Que l'une d'elles, Olivia Epoupa, fasse partie des meilleures rebondeuses de son équipe, la France, c'est franchement incongru. Et pourtant, la jeune meneuse de 22 ans, chargée de la lourde tâche de remplacer la star Céline Dumerc à Rio, ne cesse de capter les ballons chauds au milieu des géantes du basket mondial, soit plus que n'importe quelle autre Française.
Article rédigé par franceinfo
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C'est grâce à un de ses rebonds offensifs à une seconde de la fin, suivi d'une passe décisive à Endy Miyem, que les Bleues ont arraché un succès crucial dans le deuxième match, contre la Biélorussie. "Olivia Epoupa va vite, elle a de la détente, elle est maligne, elle se faufile et, si on ne la contrôle pas au départ, elle prend des rebonds. C'est pour ça que je lui demande d'y aller faire un tour de temps en temps", explique la sélectionneuse Valérie Garnier.

Pour la capitaine, Isabelle Yacoubou, une spécialiste du haut de ses 190 centimètres, les grandes qualités d'Epoupa sont "le timing et la détente". L'intéressée préfère souligner le rôle de la détermination. "Je n'ai pas de secret. J'essaie seulement de donner le maximum", affirme-t-elle. De la volonté, il en fallait pour assumer le rôle de meneuse numéro un, après l'entorse à la cheville de Dumerc, l'inspiratrice des "Braqueuses"; médaillées d'argent à Londres. 

VIDEO. Basket : Les braqueuses récidivent

MVP chez les jeunes

"Elle a les clés de la maison et Olivie assume, comme si elle avait toujours fait ça. C'est une joueuse qui fait une grosse défense, elle pique des ballons, elle relance", apprécie Valérie Garnier. Après trois matches, deux gagnés contre la Turquie (55-39) puis de justesse la Biélorussie (73-72) et un perdu contre l'Australie (89-71), Epoupa est la deuxième marqueuse française (11,7 points de moyenne) et la meilleure passeuse (4,3 passes). Elle a aussi volé un total de 11 ballons, sa grande spécialité, le tout lui donnant, bien sûr, la meilleure évaluation (18,3).

Ces performances ne surprennent personne dans le milieu du basket, même si l'histoire s'accélère à Rio. La Parisienne, qui a commencé à l'âge de onze ans dans le XVIIIe arrondissement, avant de poursuivre sa formation à l'INSEP, est depuis plusieurs années l'un des grands espoirs français. Avant sa première sélection seniors en mai 2015, elle avait accumulé les médailles avec les jeunes, dont l'or européen avec les "Moins de 18 ans" (en 2012) et les "Moins de 20 ans" (en 2014). Elle avait été élue à chaque fois MVP (meilleure joueuse).

Grosse chaleur contre le Brésil

"Elle confirme tout le bien que l'on pense d'elle. Mais laissons-lui le temps de grandir et de prendre la place qui lui est destinée", dit Yacoubou. Du temps, les Françaises n'en ont pas à perdre à Rio. Il leur faudra battre le Brésil ce jeudi (20h30, heure française) pour se qualifier pour les quarts de finale, puis probablement le Japon samedi pour éviter les Américaines. "Les Brésiliennes vont avoir les crocs. C'est l'équipe qui en voudra le plus qui va l'emporter", prévoit Epoupa, dont la performance sera sans aucun doute cruciale.

(avec AFP)

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