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Retour sur la 6e journée

La sixième journée des JO à Londres a encore apporté son lot d'émotions avec la médaille d'or de la Française Emilie Fer en K1 mais aussi les déceptions d'Audrey Tcheuméo en judo et de Laure Manaudou en natation. Michael Phelps, lui, règne plus que jamais en haut de l'Olympe avec une 16e médaille d'or.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Le résumé du jour en vidéo :

Les perfs : Il fallait le "Fer" !
Le Lee Valley White Water Centre porte décidément chance aux Français. Après Tony Estanguet il y a quelques jours, c'est Emilie Fer qui a décroché l'or en Kayak K1. Si une médaille était espérée, l'or relève tout de même de la surprise. C'est la première fois que la France monte sur la plus haute marche du podium dans cette discipline. Pour y parvenir, Fer est montée crescendo. Après avoir réalisé les 12e et 8e temps des séries, la native de Saint-Maurice établissait le 3e chrono des demi-finales avant l'apothéose finale. Aucune faute, une précision dans l'eau diabolique et au bout l'or olympique.

On s'attendait à une terrible empoignade entre la France et la Grande-Bretagne dans l'épreuve de vitesse par équipes qui ouvrait le bal du cyclisme sur piste. Si les Bleus (Baugé, Sireau et d'Almeida) n'ont pas démérité en se hissant en finale, ils n'ont rien pu faire face au trio britannique (Hindes, Hoy et Kenny) qui ont tout emporté sur leur passage établissant un nouveau record du monde en demi-finale puis en finale (42'600).

D'autres étoiles, parmi les plus brillantes, ont encore ajouté quelques lignes à leur légende : Michael Phelps, vainqueur du 200m quatre nages a décroché sa 20e médaille olympique, la 16e en or, tandis que les fleurettistes italiennes ont offert à leur star Valentina Vezzali un dernier triomphe en s'appropriant le titre par équipes. Sixième médaille d'or pour la reine Vezzali.

La déception : Tcheuméo… et des bas
Quels souvenirs gardera Audrey Tcheuméo de ses premiers Jeux ? Certes, la jeune (22 ans) Tricolore a décroché une médaille, mais certainement pas du métal qu'elle souhaitait. Débarquée à Londres avec le statut de favori dans la catégorie des -78 kilos, la championne du monde en titre ne s'était pas vraiment enlevé de la pression en déclarant qu'elle allait "mettre toutes ses adversaires sur la tête". La prophétie s'est affectivement avérée durant ses premiers combats où son judo explosif faisait des étincelles. Jusqu'à cette demi-finale face à la Britannique Gemma  Gibbons, au palmarès immaculé. Soutenu par tout un peuple, cette dernière résistait bravement avant de porter un ippon fatal en Golden Score. Le coup était dur pour Audrey, inconsolable. Et ce n'est pas la victoire contre la Hongroise Abigael Joo pour la 3e place qui allait la réconforter. Puisse-t-elle en tirer une source de motivation supplémentaire pour les prochaines échéances.

L'autre désillusion française du jour, beaucoup plus prévisible cette fois, résidait dans l'élimination de Laure Manaudou dès les séries du 200m dos avec le 30e temps. Si elle n'est pas retenue dans le relais 4x100 m 4 nages français, vendredi, la plus grande nageuse française aura donc fini sa carrière. Sans faire de vague.

L'anecdote : Une révélation tardive
Avec sa partenaire Heather  Stanning, Helen Gloven est entrée dans l'histoire mercredi sur le bassin  d'Eton. Elles ont offert à la Grande-Bretagne un premier titre olympique très  attendu depuis l'ouverture des JO-2012. Elles sont aussi devenues les premières  Britanniques à se couvrir d'or en aviron. Ce qui est plus remarquable encore, c'est que Gloven, une institutrice de 26 ans, a découvert l'aviron il y a  seulement... quatre ans. Et ce à cause de sa mère qui a répondu à une petite  annonce passée par le comité olympique britannique à la recherche de talents en  vue des JO de Londres. Avec son passé de joueuse de hockey sur gazon et de  coureuse de demi-fond, Gloven a fait rapidement sensation, jusqu'à l'apothéose olympique.

Le chiffre : 0
Battue par la Corée du Sud 45 touches à 32, les fleurettistes françaises ont essuyé un revers de plus. Il s'agit d'une nouvelle désillusion pour l'escrime tricolore qui n'a toujours pas obtenu la  moindre médaille aux jeux Olympiques de Londres. Avec ce résultat, il ne reste désormais plus qu'une chance aux escrimeurs  français de ne pas rentrer bredouilles de Londres, avec les fleurettistes  masculins qui seront en piste dimanche par équipes.  Les Français ont toujours obtenu des médailles en escrime aux jeux  Olympiques, à l'exception des Jeux de Rome en 1960, seul couac d'une discipline  qui a rapporté à la France près d'un sixième de l'ensemble de ses médailles olympiques depuis la renaissance des Jeux modernes, dont l'escrime est un  pilier.

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